Audioprothésistes et médecins ORL sont invités à s’associer à la «Journée sans professionnels libéraux» décidée par l’UNAPL ce mardi 30 septembre.
L’Unsaf (Syndicat national des audioprothésistes), membre de l’UNAPL, appelle les audioprothésistes à se joindre à la mobilisation des professions libérales et dénonce la baisse de la qualité des soins qui découle des projets actuels de déréglementation. Cette action peut prendre plusieurs formes : «fermeture du centre, sensibilisation des patients, affichage sur la devanture du centre…», explique Luis Godinho, président du syndicat.
Rappelons que, pour l’organisation, cette journée est « le moment pour rappeler au gouvernement que la Santé Publique est un bien commun qui ne doit pas être sacrifié, la fragilisation du système de santé étant particulièrement visible dans le domaine de la compensation du déficit auditif et de sa prise en charge (…) Les projets en cours fragilisent toute la chaîne des professionnels de santé, qui sont chaque jour au service de leurs patients. Ils tiennent donc à rappeler que l’on ne peut proposer des services et des soins de qualité en remplaçant des professionnels diplômés par n’importe qui, faisant n’importe quel métier.»
Du côté des prescripteurs, le SNORL appelle l’ensemble des ORL à fermer leur cabinet ce jour. Le syndicat refuse notamment «l’étatisation du système de soin mettant les médecins libéraux sous la tutelle des ARS et des directeurs d’hôpitaux, l’instauration du tiers-payant et la bureaucratie descendante asservissant l’ensemble des professions médicale. » Son président, le Dr Jean-Michel Klein, rappelle que « les professions libérales portent, dans leurs gènes, des valeurs éthiques dont leurs Ordres sont les garants. Elles n’ont pas besoin d’une stigmatisation dévalorisante alors même que des exemples délétères existent au sein même des élites gouvernementales. »
Concernant la loi Croissance et pouvoir d’achat qui vise à réformer les professions réglementée, il souligne que ce texte « impacte directement l’ensemble des professions médicales au travers de l’ouverture du capital des SEL aux investisseurs non professionnels aboutissant au salariat des médecins et des chirurgiens en leur confisquant leurs outils de travail, aussi bien cabinet que clinique, pour faire vivre les fonds de pensions d’autres pays.»