Ouïe Magazine
Publié le 25/11/2014

Dans une interview accordée à nos confrères de L’Argus de l’Assurance, Patrick Sagon, président de La Mutuelle Générale (actuellement en négociations avec Malakoff Médéric pour constituer le «1er groupe français non lucratif en santé-prévoyance»), revient sur les conséquences des nouvelles contraintes imposées aux organismes complémentaires.

 

 
Patrick Sagon explique que l’ANI, qui prévoit de généraliser la complémentaire santé collective à tous les salariés au 1er janvier 2016, «affecte toutes les familles de la profession. Aucun n’a toutes les cartes en main pour le transformer en opportunité de développement. Pour y parvenir, il faut être capable de maîtriser la négociation de branche, et peu d’acteurs ont cette expérience. Il faut aussi être en mesure d’adresser des centaines de milliers d’entreprises avec des vendeurs debout, de disposer d’un actuariat expert, et de vivre avec des marges qui vont s’effondrer. La complémentaire santé va rester une activité de fidélisation mais elle ne va plus dégager d’excédents. Cela signifie qu’il faudra une équation économique plus large proposant un bouquet de garanties et de services beaucoup plus étendu. Celui qui ne répond à toutes ces contraintes se retrouvera en grande difficulté», analyse-t-il.

 
Rappelons que La Mutuelle Générale, qui compte 1,3 million de bénéficiaires, est entré récemment en négociations exclusives avec Malakoff Médéric pour constituer «le premier groupe français non lucratif en santé- prévoyance.» Selon Patrick Sagon, ces pourparlers «avancent dans un climat serein. Notre objectif est toujours de parvenir à un accord d’ici à la fin de l’année, voire le début 2015. Nous signerons un accord dans le respect des intérêts de nos adhérents et veillerons à la complémentarité et aux synergies commerciales.» Cette opération pourrait porter le nombre de bénéficiaires du réseau Kalivia à plus de 9 millions.

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