Dans le cadre de sa participation au «Mouvement pour la Santé de Tous», le Syndicat national des audioprothésistes appelait ses membres à manifester dimanche 15 mars, aux côtés des autres acteurs du parcours de soins de l’audition (syndicats des médecins généralistes, syndicat des ORL, Fédération nationale des orthophonistes) solidaires avec toutes les autres professions de santé membres fondateurs du collectif.
Suite à l’appel de l’Unsaf, plus d’une cinquantaine d’audioprothésistes ont rejoint les rangs du cortège, qui a rassemblé 19 000 manifestants (essentiellement des médecins) selon la préfecture de police et plus de 40 000 selon les organisateurs, pour protester contre le projet de loi de santé (notamment son objectif de généralisation du tiers-payant) et, plus globalement, contre la politique de santé menée par Marisol Touraine.
L’Unsaf manifestait notamment son opposition à l’introduction, dans la loi Macron, de dispositions relatives à la santé (modification des règles de devis visant à améliorer la transparence des prix) alors même que la ministre s’était engagée à ce que ces sujets soient exclusivement discutés dans le projet de loi de santé.
Le syndicat regrette que Marisol Touraine n’entende pas ses propositions «pour une meilleure prise en charge de l’audioprothèse et des troubles de l’audition», comme celle portant sur la mise en place de tarifs négociés à côté des prix libres.
Dans son interview réalisée par l’association JNA à l’occasion de la Journée nationale de l’audition, la ministre a cependant évoqué tout récemment quelques avancées, rappelant que le «projet de loi de santé prévoit la mise en place d’un tarif social pour les prothèses auditives pour les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé» mais annonçant aussi «la possibilité d’une évolution de la nomenclature relative à la prise en charge des appareils électroniques correcteurs de surdité.»
Photo : Au centre, Luis Godinho, président de l’Unsaf, pendant la manifestation du 15 mars.