La généralisation des complémentaires santé sera étendue aux retraités d’ici à 2017, a promis François Hollande dans le cadre du Congrès de la Mutualité qui s’est déroulé du 11 au 13 juin à Nantes. Cette mesure vise à réduire les renoncements aux soins chez les seniors, mais pourrait aussi être bénéfique à la santé des mutuelles.
Le Président de la République souhaite que les retraités, qui voient en moyenne tripler le coût de leurs garanties à la fin de leur vie active, bénéficient des « mêmes garanties que quand ils étaient salariés, au même tarif. » Pour y parvenir, deux pistes sont à l’étude : leur donner la possibilité d’être couverts par leur ancien contrat collectif (dans ce cas, il s’agira de revoir la loi Evin de 1989, qui impose aux assureurs de maintenir les droits des nouveaux retraités qui bénéficiaient d’un contrat collectif, mais ce qui engendre aujourd’hui une forte hausse de leur cotisation) ou remettre à plat les aides fiscales aux complémentaires santé. Ici, l’idée est de créer un nouveau type de contrats, avec un cahier des charges taillé sur mesure pour les retraités, qui bénéficierait d’une taxe allégée. François Hollande veut avantager les mutuelles qui montrent l’exemple, comme celles qui limitent au maximum la différence de prix entre 60 et 75 ans.
Cette perspective apporte une bouffée d’air frais aux mutuelles, qui perdent petit à petit du terrain et risquent de perdre beaucoup dans la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés, laquelle bénéficie essentiellement aux institutions de prévoyance et aux assurances.