Ouïe Magazine
Publié le 10/12/2015

A l’occasion de ses 65 ans, Amplifon a réalisé une étude qui révèle non seulement que les « maux du bruit » sont de plus en plus fréquents dans les grandes villes françaises, mais confirme aussi que cette exposition excessive a des effets néfastes sur la santé.

 

L’étude a été réalisée par GfK Eurisko auprès de 8 800 adultes habitant 47 grandes villes de 11 pays différents*. En France, elle a été menée à Paris, Lyon, Marseille et Toulouse. Ses résultats montrent que la France est le troisième pays où les habitants des grandes villes sont le plus exposés au bruit, derrière les Etats-Unis et l’Italie, ex-aequo avec le Royaume-Uni et le Portugal. En effet, 27% sont exposés à une pollution sonore importante (niveaux élevé et moyen-haut) et 7% subissent des bruits particulièrement élevés. Les nuisances les plus courantes sont la circulation routière (38%), les conversations (33%), les transports publics (28%) et la musique de fond (22%).

 

Des conséquences sur la santé auditive et psychologique

Selon cette enquête, les personnes les plus exposées à la pollution sonore sont davantage sujettes à certains troubles. En France, un tiers d’entre elles souffrent d’irritabilité, de nervosité ou de sautes d’humeur (par comparaison, ces troubles touchent 18% des personnes moins exposées). Elles sont par ailleurs 30% à être victimes de troubles du sommeil, de maux de têtes ou de problèmes de concentration (contre 20% des personnes moins exposées). Les conséquences sur la santé auditive sont également évidentes : sur l’ensemble des pays étudiés, un niveau d’exposition important au bruit augmente de 30% la probabilité d’avoir des troubles de l’audition. Sur ce point, la France est cependant relativement bien positionnée, se classant n°3 des pays dont les habitants ont la meilleure audition**.

 

Mieux informer le public

Dans ce contexte, la sensibilisation et l’information du public sont cruciales. Hélas, seulement 27% des Français sondés ont une bonne connaissance des risques liés au bruit. « La prévention de ces risques reste donc un enjeu majeur, d’autant que ces derniers sont générés par des situations courantes du quotidien qui n’appellent pas toujours à la prudence : restaurants, concerts, télévision », souligne Amplifon.

 

*La perception de l’exposition au bruit a été évaluée grâce à l’Indice d’Exposition à la Pollution Sonore (dit ENPI) qui prend en compte la quantité, la récurrence et la durée des bruits.

**La qualité de l’audition est évaluée par un indice d’audition qui prend en compte la capacité de compréhension d’un interlocuteur dans un environnement bruyant et dans un environnement calme.

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