« Quand les mutuelles dépassent les bornes » : c’est le titre de Une du Parisien daté de ce mardi 16 février. Le quotidien qui, à plusieurs reprises, n’a pas été tendre avec les audioprothésistes, tire cette fois à boulets rouges sur les Ocam.
Le Parisien pointe notamment du doigt des « frais de gestion parfois astronomiques (jusqu’à 28 %, selon la Cour des comptes) » et le dispositif des contrats responsables, qui procure aux organismes d’importants avantages fiscaux. « Un manque à gagner pour l’Etat proche de 3 Mds€ par an », dénonce le journal, qui critique également le plafonnement des remboursements : « Ces nouvelles conditions, les Français sont en train de les découvrir au moment des renouvellements des contrats qui courent jusqu’en 2017. Et c’est la douche froide. (…) Les remboursements sont désormais parfois si faibles que les complémentaires ont déjà trouvé la parade en commercialisant… des surcomplémentaires », ironise-t-il.
Le quotidien replace tout cela dans un contexte d’augmentation des cotisations de « +13,1 % depuis 2011, selon l’Insee ». Il souligne aussi que le Centre technique des institutions de prévoyance a calculé que les nouvelles règles vont pousser les tarifs à bondir de 15 à 50 % dans certaines entreprises d’ici deux ans.
Le Parisien dénonce en outre les placements financiers et immobiliers des Ocam. « Selon un rapport de la Direction des statistiques du ministère de la Santé, publié en juin, la solvabilité moyenne des complémentaires est 3,6 fois supérieure à ce qu’exige la réglementation ! Mais, dans le détail, difficile d’en savoir plus. Car, si la réglementation prévoyait qu’elles publient leurs comptes à partir de 2012, la quasi-totalité des mutuelles cultivent toujours le secret sur leurs chiffres », regrette le journal.