Réagissant à la publication de l’avis de l’Autorité de la concurrence et à l’analyse du marché de l’audioprothèse par l’Assurance maladie, l’association prône une réforme plus profonde et l’instauration d’un secteur 1.
Saluant les recommandations de l’ADLC, Surdi 13 considère qu’elles vont dans le sens de ce qu’elle défend depuis plus de 10 ans et apportent : « espoir d’une baisse des prix grâce à une moindre opacité (…), espoir d’un meilleur remboursement grâce à un remboursement différencié de la vente et du suivi, ce qui, de facto, conduira à un remboursement complémentaire des mutuelles ». Cependant, ces potentielles évolutions ne lui paraissent pas suffisantes pour « répondre à la forte insatisfaction qui règne dans le domaine de l’audioprothèse » ni pour « restaurer la confiance ». Adoptant des positions tranchées, Surdi 13 déplore le manque d’affichage des tarifs et de détail dans les factures finales, et prône la création d’un secteur 1 en audioprothèse.
« Un secteur 1 est possible et nécessaire »
Il prendrait place au côté des prix et honoraires libres tels qu’ils existent actuellement. Les audioprothésistes de secteur 1 exerceraient en maison de santé et commanderaient les appareils auprès d’une centrale d’achat dirigée par la Sécurité sociale que les patients régleraient directement. « Comme en Angleterre, des appels à concurrence et des appels d’offres permettraient d’avoir des audioprothèses moyen/haut de gamme autour de 100 ou 150 € », estime l’association. L’audioprothésiste ne « tirerait aucun bénéfice » de la vente des appareils, mais serait rémunéré par le paiement à l’acte des rendez-vous d’adaptation et de suivi. Chacun d’entre eux donnerait lieu à la remise d’un compte-rendu au patient ; le détail des réglages et les scans seraient conservés au niveau de la centrale d’achat. Et toutes les prestations fournies dans ce secteur seraient exonérées de TVA. En conclusion, l’association juge qu’un relèvement du niveau de remboursement par l’Assurance maladie ne saurait garantir une baisse du reste à charge, car elle peut s’accompagner d’une hausse des tarifs : « Le reste à charge restera toujours significatif dans un secteur prix-libres et seul un secteur 1 avec prise en charge par une complémentaire couvrant le ticket modérateur peut supprimer complètement les renoncements dus aux problèmes d’argent. » Surdi 13 apporte ainsi sa contribution au débat sur l’accès à l’audioprothèse.