Immersive Therapy, start up née au sein de l’antenne rennaise de Centrale Supélec, a développé une appli ludique destinée à soulager les personnes acouphéniques.
15 minutes quotidiennes de ce « gaming » pendant 3 à 4 mois permettraient de réduire durablement les acouphènes. Immersive Therapy lance son application anti-acouphènes, cette semaine, au CES de Las Vegas. La start up est le fruit de l’association entre un élève et deux professeurs de Centrale Supélec, Lilian Delaveau, Renaud Séguier et Catherine Soladié. Ils se sont appuyés sur les travaux de Catherine De Waele, médecin ORL et chercheuse à CognacG (une unité mixte CNRS, Institut de Recherche Biomédicale des Armées, université de médecine Paris-Descartes et ENS Cachan).
La plateforme thérapeutique Diapason permet de réaliser sur smartphone une évaluation de son audition, de caractériser son/ses acouphènes puis de suivre une thérapie sonore planifiée sur plusieurs mois par l’appli. Tant le « diagnostic » que le traitement se déroulent sous forme de mini-jeux de type arcade (tetris ou labyrinthe, par exemple) basés sur le son. « Les thérapies sonores démontrent depuis 10 ans leurs vertus face au fléau de l’acouphène, mais nécessitent un encadrement et une routine contraignante et coûteuse, indique Catherine De Waele. Grâce à Immersive Therapy, en seulement quelques minutes par jour, le patient s’immerge avec son mobile dans une application ludique qui lui permet de suivre de façon autonome tout le processus vers une diminution significative de son acouphène en quelques mois. » Diapason se pose en alternative des stratégies anti-acouphènes existantes, tout en intégrant les acquis des thérapies sonores, et entend se différencier par son caractère non-invasif et peu contraignant. L’appli complète sera disponible en mars, la partie diagnostic sera gratuite et le traitement payant pour l’utilisateur.