Annoncée officiellement en juin, elle soutiendra, sous l’égide de la Fondation de France, des actions sociales, éducatives et culturelles dans le but de faire reconnaître l’audition comme enjeu de santé public majeur.
« Nous nous sommes engagés à verser un minimum de 200 000 euros pour soutenir les projets de la Fondation Audika, destinés à améliorer les connaissances scientifiques et la prévention des troubles de l’audition, encore mal perçus d’une grande partie de la population, a annoncé Jean-Claude Tonnard, co-fondateur de l’enseigne et président de la fondation. Et nous avons déjà pris de l’avance ! » L’entreprise mène en effet depuis de nombreuses années des actions mécénat. Pour annoncer le lancement de sa fondation, Audika a donc mis en avant quelques-uns des projets qu’elle a d’ores et déjà commencé à soutenir, d’abord dans le champ humanitaire. Julien Tonnard est brièvement revenu sur les opérations humanitaires conduites par des audioprothésistes du réseau au Cambodge (Philippe Leconte), à Madagascar (Jonathan Flament), au Rwanda (Charlotte Rempp) et en Israël. « Ces missions en lien avec des ONG s’attachent chaque année à appareiller des populations démunies mais aussi à former les équipes sur place pour assurer le suivi à l’année des malentendants, a-t-il souligné. La fondation va nous permettre de renforcer nos actions dans ce domaine. »
Engagée pour la science, la santé…
Ensuite, dans le domaine de la recherche scientifique, la fondation finance des bourses de recherche (Afon, Association française d’otologie et otoneurologie), des prix (Afop 2020, Gemo 2020, Sofresc et Club Alterago) et des études. Parmi celles-ci : un projet à l’hôpital Necker consacré aux enfants, des travaux avec le CHRU de Lille sur l’évaluation des méthodes d’exploration électrophysiologiques (ASSR chez les nouveaux nés) et enfin un partenariat de long terme avec le CHU de Bicêtre (création d’une cabine de recherche clinique pouvant accueillir des programmes communs avec le service ORL). La nouvelle école d’audioprothèse de Lille bénéficiera aussi d’une aide de la Fondation Audika, sous forme d’aménagements de salles d’études et de cabines techniques. Enfin, un partenariat avec la Semaine du son va permettre la diffusion d’un outil de sensibilisation du grand public sur les effets délétères du son compressé et d’une campagne d’information ciblant notamment les futurs audioprothésistes dans les écoles. « Nous les amenons par des écoutes comparées à prendre conscience que la musique a changé : on est en train de démontrer que les sons compressés à niveau fort entraînent une dégradation marquée des cellules ciliées », nous a précisé Christian Hugonnet, président fondateur de la Semaine du son.
… Et la culture
Sur le versant culturel, la fondation prépare une exposition, « Galerie de l’audition », qui réunira 40 lithographies originales d’artistes contemporains majeurs de ces dernières décennies : des œuvres réalisées chaque années, à la demande d’Audika, sur le thème de l’audition, de l’oreille, du son… Signées entre autres César, Ben, Erró ou Speedy Graphito, elles seront exposées du 10 au 16 octobre 2019 à l’Hôtel de l’Industrie, à Paris.
Avant la trêve estivale, la fondation était encore en phase de création, avec une trentaine de projets inscrits à son agenda, sélectionnés pour leur dimension d’intérêt général. Le comité exécutif, qui préside à la gouvernance du fonds et est le garant de son bon fonctionnement se compose des 4 membres fondateurs de la fondation – Jean-Claude Tonnard, Dominique Baudouin-Tonnard, directrice de la communication d’Audika, Julien Tonnard et Patrick Tonnard, directeur des partenariats – et de deux personnalités qualifiées : le professeur Paul Avan, qui dirige l’équipe Inserm de biophysique neurosensorielle à l’université Clermont Auvergne, et Dominique Varlin, directrice de l’Observatoire Société et consommation (ObSoCo).