Depuis le début de la crise sanitaire, L’Ouïe Magazine vous informe quotidiennement et reste au contact de vos préoccupations. Afin de mieux cerner les pratiques adoptées par la profession face à l’épidémie de Covid-19, nous avons organisé une enquête flash*, lancée vendredi 20 mars auprès de nos lecteurs. Plus de 200 audioprothésistes ont répondu à nos questions. Ci-dessous, le premier volet des résultats.
Fermeture des centres audio : une recommandation soutenue par la profession
Les audios s’accordent dans leur immense majorité pour approuver la position des organisations professionnelles qui, dans leur ensemble, ont préconisé dès le début de la crise sanitaire la fermeture des points de vente malgré leur droit de déroger à l’obligation de fermeture des commerces. Environ la moitié de ceux qui ont répondu à notre enquête estime que cette recommandation est justifiée par nécessité sanitaire, et la même proportion y adhère en jugeant cependant qu’un service minimum doit être apporté. Seule une toute petite minorité aurait préféré la mise en place d’ouvertures partielles pour l’ensemble des centres d’audioprothèse du pays.
1 audio sur 10 continue de travailler
Samedi 14 mars au soir, Edouard Philippe annonce la fermeture dès minuit et jusqu’à nouvel ordre de tous les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays. Le confinement des Français à quant à lui débuté mardi 17 mars à midi. Entre-temps, la profession a eu la confirmation que les centres d’audition pouvaient rester ouverts et y étaient même clairement invités par le gouvernement, sans cependant bénéficier des matériels de protection (masques, gants, gel hydroalcoolique). Face à cette situation, les audioprothésistes ont fait des choix différents. Un quart d’entre eux a décidé de fermer son(ses) point(s) de vente dès le lundi 16 mars, un tiers a baissé la grille mardi 17 au matin et près de 3 sur 10 l’ont fait le mardi à midi. A ce jour, 9 % des sondés déclarent être restés ouverts et/ou continuer à travailler.
Des fermetures sereines pour la majorité des audios
Si 2 audioprothésistes sur 10 font état d’une fermeture trop hâtive les empêchant notamment d’informer leurs patients, plus de 65 % déclarent avoir pu repousser leurs rendez-vous et cesser leur activité sans problème. Notons que 13 % des répondants annoncent de pas avoir cesser complètement leur activité, assurant un service minimum pour assurer la continuité des soins et/ou effectuant des tâches administratives.
6 audios sur 10 veulent assurer ou assurent déjà une continuité de service
Selon notre enquête, plus d’un tiers d’entre vous prévoient d’assurer (36 %) un service minimum (réparations ou prise en charge de cas ayant un caractère d’urgence). Vous êtes 21 % à le faire déjà et à recevoir des patients, en respectant les consignes de sécurité. Un peu moins de la moitié préfère à ce jour n’avoir aucun contact avec le public et se cantonne à de l’orientation téléphonique.
Un tiers des audios dispose d’équipements de protection
Bien qu’invités à ouvrir par les pouvoirs publics, les audios ne font pas partie des professions de santé prioritaires pour obtenir en pharmacie des masques, des gants et du gel hydroalcoolique afin de faire barrage au Covid-19. Sans surprise, seule une minorité (35 %) possède ces équipements qu’elle détenait, pour la plupart, avant le début de l’épidémie. Plus de 64 % n’en ont pas : une majorité d’entre eux a souhaité en acquérir mais s’est vue opposer un refus.
Dans une prochaine news, nous publierons les résultats du 2ème volet de notre sondage, avec une évaluation de vos inquiétudes quant à l’impact économique du coronavirus sur votre point de vente.
*Sondage réalisé en ligne du 20 au 26 mars 2020 : 210 audioprothésistes ont répondu (et nous les remercions chaleureusement !) ; 73 % des répondants sont à leur compte et 27 % sont salariés.