Dans un billet publié sur Le blog de l’audiologie prothétique, Xavier Delerce rend compte de son travail de comparaison des performances d’appareils de classes I et II pour la compréhension de la parole dans le bruit. Un exposé aussi clair que précis.
Le dossier publié en février 2020 par le magazine Que Choisir a pu semer le doute, dans le grand public, sur les différences entre appareils de classe I et de classe II. Tout en soulignant à plusieurs reprises le caractère central du travail de l’audioprothésiste, l’article concluait – après des tests sur mannequin, algorithmes désactivés – que les appareils de classe I étaient de bonne qualité (point qui fait globalement consensus) mais aussi que les appareils de classe II n’apportaient pas toujours des performances significativement meilleures. Cette affirmation avait suscité une réplique de la part des fabricants d’aides auditives membres du Snitem, qui estimaient que le protocole utilisé par le magazine ne permettait pas une comparaison valide.
Meilleures performances de la classe II
Le billet de blog publié la semaine dernière par Xavier Delerce, en coordination avec des membres de l’Unsaf, va dans ce sens. Revenant sur les méthodologies de mesures et d’évaluation de l’efficacité des aides auditives, il a lui-même réalisé un comparatif entre des appareils de classes I et II, de même marque, centré sur l’intelligibilité de la parole dans des conditions d’écoute adverses. Quelle que soit la méthode de mesure (objective) utilisée, les appareils de classe II se montrent plus performants que ceux de classe I dès lors que l’algorithme de traitement du signal est activé. Les fonctionnalités sans fil, dans les aides auditives les plus récentes, viennent encore renforcer l’amélioration de l’intelligibilité de la parole dans le bruit (et réduire l’effort d’écoute pour le patient). En plus des résultats de ses mesures, Xavier Delerce apporte également une petite revue de littérature sur des points clés pour appréhender les facteurs technologiques qui expliquent les performances (rôle du nombre de canaux, de la compression, des réducteurs de bruit et de la directivité). Cette synthèse, d’une grande clarté, permet d’avoir une vision globale du sujet. Elle intéressera sans aucun doute les professionnels de l’audition… Mais aussi les patients technophiles !