Entre 2014 et 2017, le taux de couverture global par une complémentaire santé est passé de 95 à 96 % selon une étude de la Drees parue il y a peu.
Instaurée par l’Accord national interprofessionnel de 2013, la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise et son extension aux personnes au chômage a eu des résultats modérés au global. Le taux de personnes couvertes est en hausse de 1 point entre 2014 et 2017, après des années de stagnation, indique cette récente analyse de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Pour les salariés du privé, le taux de couverture ne change quasiment pas mais on observe un transfert (+ 9 points) des contrats individuels vers les contrats collectifs, offrant généralement de meilleures garanties. C’est sur les actifs précaires (CDD, interim, moins de 26 ans, etc.) que les effets de la réforme sont les plus visibles, même si le coût d’accès à une complémentaire demeure un frein. Et c’est dans la catégorie des personnes sans emploi que l’on observe la progression la plus forte : 3 % supplémentaires ont bénéficié d’une complémentaire en tant qu’ouvrants droit.
Par ailleurs, l’étude de la Drees relève que l’âge moyen des personnes couvertes par un contrat individuel est en hausse. 36 % des Français dans ce cas étaient retraités en 2014 vs. 43 % en 2017. L’âge moyen des signataires de contrats individuels est passé dans le même temps de 30 à presque 50 ans. « On observe donc que les contrats de complémentaire santé individuels sont de plus en plus destinés à des populations exposées à des dépenses de santé élevées », concluent les auteurs de l’étude.