Le cabinet d’études et de conseil Gallileo Business Consulting a dévoilé les résultats de son étude annuelle sur le marché de l’audition, réalisée auprès des audioprothésistes indépendants*. L’Audioscope 2020 révèle pour la première fois un recul de l’activité, notamment dû à une baisse du prix moyen des aides auditives. Zoom sur son volet « indicateurs économiques ».
Selon l’enquête de Gallileo, réalisée sur les mois de septembre et octobre 2020 auprès de 380 audioprothésistes (hors groupements succursalistes), le CA moyen des centres principaux est évalué pour 2020 à 314 783€ (prévisionnel), contre 330 079€ en 2019, ce qui représente un repli de 4,6 % :
- 34 % des audios réalisent un CA inférieur à 200 000€/an
- 44 % réalisent un CA compris entre 200 000 et 400 000€/an
- 22 % réalisent un CA supérieur à 400 000€/an
Les situations apparaissent hétérogènes. Un tiers des sondés par l’Audioscope est optimiste et estime que le CA du centre principal enregistrera une croissance de plus de 5 % cette année. Sans surprise, près de la moitié (45 %) juge à l’inverse qu’il reculera au-delà de -5 %, sensiblement impacté par la crise sanitaire et la quasi-inactivité durant le premier confinement. « Le marché est en baisse, mais pas de manière catastrophique, ce qui montre son dynamisme et sa résistance », analyse Maher Kassab.
6 audios sur 10 pratiquent des prix inférieurs à 1 400€ par appareil
Les centres audio principaux auront vendu en moyenne 237 appareils sur l’année, contre 239 l’année précédente, à un prix moyen de 1 328€ (vs. 1399€ en 2019, soit -5 %). Cette année, 59% des professionnels interrogés proposent un prix de vente moyen inférieur à 1 400€, contre 46 % en 2019. Selon Maher Kassab, PDG du cabinet de conseils, cette baisse des prix est liée à trois facteurs : le développement de la concurrence des acteurs positionnés sur le prix (notamment ceux qui viennent du secteur de l’optique), la mise en place du 100 % santé et la courbe d’expérience des fournisseurs, qui fait baisser les coûts de fabrication des appareils. « L’enjeu est aujourd’hui de maîtriser ses prix sur les appareils innovants pour éviter que le marché ne soit tiré vers le bas », explique-t-il.
Enfin, côté perspectives, 24 % des audioprothésistes se disent pessimistes quant à la progression de l’activité de leur centre principal à l’avenir. Une forte majorité (65 %) se déclare en revanche optimiste (4 % sont même très optimistes).
*L’échantillon interrogé pour l’Audioscope est constitué de 60 % d’audioprothésistes propriétaires de leur(s) centre(s) et de 40 % d’audioprothésistes salariés responsables du/des centre(s) dans le(s)quel(s) ils travaillent. Il est représentatif de la profession indépendante d’audioprothésistes en termes d’enseignes et de centrales et en termes de répartition géographique.