Le cabinet d’études et de conseil Gallileo Business Consulting a récemment révélé les conclusions de son enquête annuelle sur le marché de l’audition, réalisée auprès des audioprothésistes indépendants*. Après vous avoir dévoilé ses indicateurs économiques qui, pour la première fois, font état d’une baisse de l’activité liée à la crise sanitaire, L’Ouïe Magazine fait un point sur les enseignements de l’Audioscope 2020 quant aux relations entre les audios, leur groupement et leurs fournisseurs.
L’Audioscope chiffre le poids des principaux fournisseurs dans l’activité des audioprothésistes. Aujourd’hui, un audio indépendant (adhérent d’une centrale ou d’une enseigne franchisée ou coopérative) travaille en moyenne avec 3,2 fournisseurs, contre 3,9 en en 2019. Les poids du fournisseur principal et du fournisseur secondaire restent stables : le premier représente aujourd’hui 68 % des achats (69 % l’année dernière), le second représente 22 % (23 % l’année dernière).
Des attentes marquées sur les services et la communication
Selon l’Audioscope 2020, 80 % des audioprothésistes sont satisfaits de leur groupement ou centrale (25 % sont même très satisfaits). Ce taux élevé cache cependant des disparités selon les services évalués. S’il se monte à 89 % en ce qui concerne le référencement des fabricants et prestataires, ou encore à 81 % pour l’efficacité du back-office, il est bien plus faible sur d’autres items : 69 % pour les services à destination des patients (garanties et assurances, paiement sans frais…), 61 % pour les services facilitant le quotidien (assistance juridique, etc.), 59 % pour les services de marketing et communication, 55 % pour les services de relations ORL (supports, organisation de rencontres), 52 % pour les formations et 47 % pour les services d’accompagnement au développement (aide au recrutement, recherche d’un nouvel emplacement…).
Une profession lassée des relations virtuelles
En parallèle, Gallileo constate que la digitalisation de la visite des commerciaux (via un ordinateur, une tablette ou un mobile), qui s’est développée à l’occasion du premier confinement, n’est pas un mode de communication souhaité sur le long terme par les audioprothésistes. Un tiers d’entre eux a une opinion positive à son égard, mais 52 % préfèrent revenir plus régulièrement à des visites en face à face (47 % souhaitent alterner visites en physique et visites en digital). La tendance est similaire pour ce qui concerne les événements comme les formations, les séminaires et les symposiums : la moitié des audioprothésistes sondés souhaitent conserver les deux systèmes et 43 % préfèrent revenir à des réunions en présentiel. Seuls 6 % préféreraient généraliser les formats digitaux. « On observe une lassitude vis-à-vis des événements en distanciel. La profession a envie d’un retour à la normalité. Sa priorité est de revoir ses contacts », commente Maher Kassab, PDG de Gallileo Business Consulting.
*L’échantillon interrogé pour l’Audioscope est constitué de 60 % d’audioprothésistes propriétaires de leur(s) centre(s) et de 40 % d’audioprothésistes salariés responsables du/des centre(s) dans le(s)quel(s) ils travaillent. Il est représentatif de la profession indépendante d’audioprothésistes en termes d’enseignes et de centrales et en termes de répartition géographique.
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