Ouïe Magazine
Publié le 26/11/2020

 

Le Syndicat des audioprothésistes critique plusieurs points du cahier des charges du réseau de soins, dont l’appel à conventionnement court jusqu’au 2 décembre, notamment la possibilité d’un « suivi intermittent » par les audios partenaires.

 

Déjà vivement critiqué par le Synea et son président Guillaume Flahault, le cahier des charges de Kalixia est sous le feu des critiques du SDA. Après avoir parcouru le « dossier complexe de 35 pages d’exigences et obligations diverses presque toutes à la charge des professionnels », le Syndicat des audioprothésistes regrette « de nombreux coûts supplémentaires (…) imposés aux centres auditifs qui ne sont compensés par aucune contrepartie ». Mais plus précisément, l’organisation professionnelle s’insurge que « Kalixia propose un suivi intermittent par les professionnels de santé que sont les audioprothésistes, alors même que le 100 % santé se met en place pour permettre une meilleure prise en charge ». En effet, l’appel à conventionnement mentionne qu’« partir de la 2ème année après la délivrance de l’appareil auditif, les séances de contrôles, réalisables par l’assistant audioprothésiste une fois sur deux, intégreront les vérifications prévues par la règlementation en vigueur ». Le syndicat des audios dénonce donc ce qui est un paradoxe à ses yeux : « les termes du contrat Kalixia Audio laissent donc à penser que les obligations et coûts supplémentaires exigés de ses futurs adhérents le seraient au détriment de la qualité des soins offerts aux patients, seule variable d’ajustement dans un contexte tarifaire fortement contraint par les pouvoirs publics ».

La lecture faite par le SDA s’inscrit dans une critique plus globale des réseaux de soins, du déséquilibre de leur relation avec les professionnels de santé (souligné par le rapport de l’Igas de 2017) et de leur effet sur la libre concurrence. Il défend, en miroir, la réforme : « plutôt qu’un oligopole de 4 ou 5 réseaux de soins, les patients bénéficieront des services de plus de 4 000 audioprothésistes exerçant dans plus de 5 000 centres auditifs proposant des équipements de qualité sans reste à charge et cela dans un secteur concurrentiel ». Il renouvèle sa demande aux organismes de régulation de garantir un « accès universel au 100 % santé en audioprothèse » qui ne soit pas « entravé » par l’action des réseaux de soins.

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