Le réseau de soins affirme que la téléconsultation d’un ORL en centre auditif n’est pas une « dérive », comme le dénonce le SDA, mais une « vocation » en réponse aux « difficultés d’accès aux soins » et « dans le strict respect de l’encadrement légal existant ».
L’argumentation de Santéclair repose d’abord sur des rappels sur le nombre de personnes de plus de 50 ans disant présenter des troubles de l’audition (38 %) vs celles qui sont appareillées (10 %) et sur « les bénéfices de l’appareillage le plus précoce possible ». Le réseau insiste également sur « les difficultés à obtenir assez rapidement des rendez-vous médicaux spécialisés dans de nombreux territoires », estimant en conséquence que « la téléconsultation est un service rendu au patient et au système de santé ».
Sur le fond, Santéclair affirme que sa « solution » est dans les clous de la légalité, notamment du côté des médecins ORL car « le lieu où ils téléconsultent n’est pas le centre d’audioprothèses mais leur lieu d’exercice habituel, aucun lien de compérage n’existe entre les médecins et les audioprothésistes puisqu’ils ne se connaissent pas et n’ont pas de lien économique. De plus le patient n’a aucune obligation de s’équiper dans le centre d’audioprothèses où lui est proposée la téléconsultation ». Le réseau de soins met en avant n’avoir « jamais été condamné pour contrevenir aux dispositions légales et déontologiques encadrant l’intervention des professionnels de santé » ainsi que l’expertise de ses juristes.