Ouïe Magazine
Publié le 09/03/2021

 

Pour cette 24e édition, l’association met en place de nouveaux types d’actions et muscle son discours de prévention.

 

La campagne 2021 est axée sur « La place de l’audition dans la santé des Français » et parrainée par l’Académie nationale de médecine. Le Pr André Chays, qui en est membre titulaire, était d’ailleurs présent lors de la conférence de lancement en ligne pour réaffirmer son soutien à la manifestation. L’association a tenu à la maintenir, malgré le contexte sanitaire, afin de permettre les dépistages et actions de sensibilisation prévus par de nombreux acteurs du monde de la santé et pour porter des messages de prévention spécifiques. « Dans les résultats de l’enquête Ifop-JNA, j’ai été frappé par la fracture sociale : ce sont les plus défavorisés qui sont les moins informés et qui consultent le moins, a souligné le Pr Jean-Luc Puel, président de l’association JNA. Autre élément d’alerte : la crise sanitaire a marqué les difficultés, ce sont les plus aisés qui ont les moyens de se payer des équipements d’écoute sophistiqués, qui ont accès aux masques transparents, plus onéreux… »

Mobiliser pour dépister

La mobilisation se fera largement autour de la nécessité de faire contrôler son audition. Les outils de repérage, notamment sur smartphone, sont désormais largement accessibles. Et lorsque des dépistages sont proposés, en entreprise, dans les lieux de formation, les Français sont tout à fait volontaires pour y participer. Il faut donc renforcer cette proposition.

Parallèlement, les Français sont relativement mal informés sur les problèmes d’audition et le fonctionnement même du système auditif. Les experts de l’association ont donc rappelé quelques messages clés à faire passer.

 

  • « Quand on parle d’oreille, on pense à l’organe périphérique, qui souffre mécaniquement quand il reçoit trop de décibels, mais derrière il y a toute la cognition, a rappelé le Pr Chays. Il faut protéger toute la chaîne auditive, mais aussi prendre en compte le phénomène social : un enfant qui utilise des écouteurs 8 heures dans la journée n’a pas envie de parler aux autres. »

  • « Le système auditif ne se repose jamais, si on ne le met pas volontairement au repos en se plaçant dans un environnement calme, a souligné Frédéric Venail, chef du service d’Otologie et neurologie du CHU de Montpellier. Cela permet une récupération, mesurable à l’audiogramme. Cependant la fatigue auditive n’est pas appréhendée de manière simple par les tests classiques. »

  • « Les gens méconnaissent les conséquences d’une perte auditive, a précisé Nicolas Dauman, maître de conférences en psychopathologie clinique à l’université de Poitiers. Perdre l’audition, c’est perdre sa place dans la société : dans cette situation de vulnérabilité, on court plus de risques de ne pas être respecté et d’apparaître comme quelqu’un qui ne fait pas assez d’efforts. »

 

nouvelles actions défi journée sans écouteurs

 

 

Aux côtés des traditionnels dépistages et actions de préventions, la JNA porte cette année deux nouvelles propositions. Elle a adopté une mascotte, la lapine Jenna, figure volontairement légère et ludique, qui délivrera des messages sur les réseaux sociaux. L’association organise le 11 mars le challenge solidaire Journée sans écouteurs. Tout le monde peut y participer en postant un selfie en rapport avec ce thème sur la page Facebook de l’évènement. La JNA, en partenariat avec les entreprises Doudou et compagnie et Quies, offrira des peluches Jenna au service d’ORL pédiatrique de la région qui aura enregistré le plus grand nombre de participations.

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