Le sondage* mené par Audioforméa auprès des adhérents du Syndicat des audioprothésistes souligne certains manques dans la formation professionnelle continue.
Une majorité d’audios se forme assez régulièrement
L’échantillon, jugé significatif par les auteurs de l’enquête, compte un tiers de salariés, 42 % d’indépendants et 24 % d’indépendants sous enseigne. Tous profils confondus, plus de 1 répondant sur 5 n’a pas suivi de formation professionnelle dans les 5 dernières années, voire jamais (9 % environ). En majorité, les audioprothésistes suivent donc des formations : pour 43 % d’entre eux, la dernière a eu lieu il y a 2 à 5 ans et pour près de 35 % l’année dernière, à la fois pour acquérir de nouvelles compétences et pour améliorer leurs pratiques professionnelles. En revanche, l’information sur l’obligation de se former en continu, en tant que professionnel de santé, n’est pas une évidence pour tous les audioprothésistes : seuls 58 % disent la connaître, sans différence entre salariés et indépendants. A peine plus (66 %) savent que des financements existent pour la plupart des formations… Mais cette question n’est pas, majoritairement, un critère déterminant dans la décision. 1 sur 2 déclare disposer d’un budget annuel pour se former allant jusqu’à 500 euros ; et jusqu’à 1000 € pour 4 sur 10.
Un intérêt marqué
Interrogés sur les sujets susceptibles de les intéresser, les audioprothésistes ont cité, parmi les thèmes de formation DPC : les acouphènes et le contrôle d’efficacité prothétique par mesure objective du gain fonctionnel, à égalité, puis l’appareillage de l’enfant. Hors DPC, ils se disent attirés par les points techniques et ceux reliés à leur statut (législation, aspects juridiques du métier, par exemple). Concernant les formations proposées en congrès, ils affichent les mêmes centres d’intérêt : un quart souhaitant n’avoir que des sessions relevant du DPC proposées dans ce cadre, 66,7 % un mix avec d’autres sujets.
Les audioprothésistes disposent, en général, du temps nécessaire pour se former. Quant aux modalités, ils sont ouverts au distanciel (une conséquence, sans doute, de la crise sanitaire) mais restent très largement attachés aux rencontres.