9 organisations représentant les professionnels de santé libéraux, dont les audioprothésistes, déplorent dans un communiqué commun ne pas figurer parmi les « personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire » ayant accès à un système de garde pour leurs enfants.
Conformément aux décisions annoncées par le président de la République mercredi 31 mars, les crèches, écoles et collèges n’ont pas ouvert ce matin. Néanmoins, certains établissements accueillent, en groupes restreints, les enfants des personnels considérés comme indispensables à la gestion de la crise sanitaire. Au printemps dernier, la liste de ces métiers prioritaires établie par le ministère de la Santé incluait « les professionnels de santé libéraux ». Mais pour ce nouveau confinement, ils ne sont pas mentionnés.
Dans un communiqué en forme de tribune, intitulé « Soigner ses patients ou garder ses enfants ? Le non-choix du gouvernement imposé aux professionnels de santé libéraux », les représentants des audioprothésistes, diététiciens, ergothérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, pédicures podologues, psychomotriciens et opticiens, dénoncent cette situation. « Nous ne comprenons absolument pas pourquoi les professionnels que nous représentons ne pourraient bénéficier du même traitement parce qu’ils exercent en libéral, cela alors même que leurs confrères et consœurs travaillant en établissement de santé le pourront », écrivent-ils. Ils critiquent les effets de cette décision gouvernementale qui « renie les constats dressés par chacun : l’arrêt brutal des soins pendant le confinement a conduit à des sur-aggravations de handicap et des aggravations de pathologies existantes (sans parler du retard dans les dépistages) » et demandent une rectification immédiate de la liste des professionnels dont les enfants ont accès aux services de garde mis en œuvre dans chaque département.