La société de biotechnologie basée à Montpellier et le fabricant d’implants révèlent le démarrage d’une étude pilote sur la molécule Sens-401. Cet essai clinique consacre l’accord stratégique signé par Sensorion et Cochlear fin 2017.
L’essai aura pour but d’évaluer la pharmacocinétique – ce que devient la molécule une fois délivrée dans l’organisme d’un patient – du Sens-401 (Arazasetron), médicament destiné à traiter la perte neurosensorielle soudaine par la préservation des tissus de l’oreille interne. Il portera également sur l’effet thérapeutique du Sens-401 après implantation cochléaire. Sensorion a déjà mené des études précliniques in vivo, qui ont montré que l’administration de son médicament permettait de préserver l’audition résiduelle des patients implantés à des niveaux significativement plus élevés qu’avec un placébo. « Nous sommes persuadés que l’association implants cochléaires et thérapies pharmacologiques peut améliorer les résultats chez les patients en termes de préservation de l’audition résiduelle et de compréhension, a affirmé Jan Janssen, directeur de la technologie chez Cochlear. Notre collaboration sur l’étude Sens-401 va nous permettre de recueillir davantage d’informations sur la possibilité de combiner les thérapies pour les personnes souffrant de perte auditive profonde. » La directrice générale de Sensorion, Nawal Ouzren, a apporté les précisions suivantes : « Nos études réalisées sur des volontaires sains, ainsi que notre étude de phase 2 dans la perte auditive neurosensorielle soudaine, qui est en cours, ont déjà démontré la sécurité de Sens-401, et nos observations de modèles précliniques des implants cochléaires ont donné des premiers signes d’efficacité prometteurs. L’objectif de cette nouvelle étude exploratoire est de poursuivre la validation clinique pour le développement de notre pipeline, aux côtés de nos thérapies géniques prometteuses ».