La nouvelle intersyndicale de professionnels de santé libéraux, lancée à la rentrée 2021, dénonce des rencontres entre le ministère de l’Economie et des représentants des assureurs proposant des complémentaires santé, en marge des réunions officielles du HCAAM sur le projet de Grande Sécu.
Le Haut conseil sur l’avenir de l’assurance maladie poursuit ses travaux sur l’articulation entre Assurance maladie obligatoire et complémentaires santé ; il s’est encore réuni hier pour travailler à son rapport sur la « Grande Sécu », selon l’expression désormais consacrée.
Apprenant, dans un article de nos confrères l’Argus de l’assurance, qu’un « groupe de travail s’est constitué à l’initiative du ministère de l’Economie, réunissant la FFA, la Mutualité française, le CTIP, l’Association pour le développement de l’assurance française (Adaf) et le think tank GRCF, Groupe de réflexion des courtiers français », en marge des réunions de HCAAM, les Libéraux de santé* viennent de réagir énergiquement. « La Direction Générale Trésor a confirmé la démarche engagée sur la base des travaux en cours du HCAAM, avec les seuls représentants des organismes complémentaires d’assurance maladie », précisent-ils. Et ils déplorent donc : « qu’en parallèle des travaux du HCAAM, Bercy et les OCAM travaillent entre eux à faire évoluer le système actuel, sans les professionnels de santé et leur syndicats représentatifs, ni ceux des établissements, en laissant de côté les usagers comme les partenaires sociaux patronaux et salariés ».
Qualifiant ces discussions parallèles de « petits arrangements entre amis », pratique « contraire aux principes du débat démocratique » et « aux principes de l’équité d’expression des parties prenantes ». Les Libéraux de santé demandent donc instamment au Premier ministre de clarifier la position du gouvernement, mais aussi la transparence sur le contenu des premiers travaux (menaçant de saisir la Commission d’accès aux documents administratifs si nécessaire). Ils souhaitent également être entendus par Bercy.