Selon les résultats du dernier sondage de L’Ouïe Magazine, les jeunes audioprothésistes sont avides de formations post-DE. Certains sujets les intéressent plus que d’autres mais ils ont globalement à cœur de se perfectionner, d’être plus pointus… En ciblant les formations que vous proposez à vos collaborateurs, vous vous rendrez attractifs aux yeux des futures recrues.
Dans notre récent sondage* à destination des étudiant·es et jeunes diplômé·es en audioprothèse, nous avons, entre autres, posé la question des formations post-DE. Les répondants avaient-ils envie de continuer à se former ? Sous quelles modalités ? Un nette majorité (66 %) nous a déclaré vouloir compléter sa formation initiale. Parmi ces deux tiers, plus de la moitié (55 %) visent un ou plusieurs diplômes universitaires, 15 % sont attirés par un master.
Nous avons également demandé aux participants de citer spontanément les domaines les plus intéressants à leurs yeux : l’appareillage pédiatrique est sorti nettement en tête devant les implants et les prises en charge des patients acouphéniques. De toutes petites proportions (3 % chacun) ont mentionné des formations hors audio, en optique par exemple, ou des cursus en commerce/gestion/entrepreneuriat. La faiblesse proportionnelle de cette dernière réponse peut étonner. En effet, les sondés nous ont aussi déclaré que les notions d’administration, de gestion d’un centre et de création d’entreprise étaient les thématiques qui leur avaient le plus manqué durant leurs 3 années d’école.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette enquête.
– Les jeunes professionnel·les de l’audition sont avides de renforcer leurs compétences et connaissances métier : ils y pensent dès l’école et dans les premières années d’exercice. Un employeur qui souhaite se rendre attractif à leurs yeux ne peut pas faire l’impasse sur ces sujets.
– En tant que recruteur, affirmer que des formations seront proposées régulièrement n’est pas suffisant car la plupart des employeurs font ces déclarations d’intention. Il faut, dès le 1er entretien, pointer les formations proposées, éventuellement les niveaux visés ou attendus, esquisser des calendriers.
– La formation continue n’est pas seulement une obligation professionnelle, c’est un levier d’attractivité, de fidélisation des collaborateurs et in fine de développement de l’activité (lire le témoignage d’Edouard Pédarregaix : « Faire monter ses collaborateurs en compétences est essentiel pour un audioprothésiste indépendant »).
Vous retrouverez les résultats détaillés du sondage dans notre numéro 111, mars 2022 (à paraître).