Comme annoncé en février, l’intersyndicale Les libéraux de santé a présenté hier au Cese son projet de loi aux représentants des candidats à la Présidentielle.
Accueillis par François Blanchecotte, président du CNPS (Centre national des professions de santé), les 11 syndicats membres des Libéraux de santé – dont le SDA représenté par son président Luis Godinho – ont présenté leurs propositions de réforme. Outre les représentants des candidats à la Présidentielle, France Assos Santé était également invitée à s’exprimer sur le “projet de loi de santé”. Sébastien Guerard, président des Libéraux de santé (et de la FFMKR), en a retracé l’esprit : le Ségur n’a pas pris en compte les soins en libéral, alors même que la crise sanitaire a montré que « l’hôpital a tenu grâce à la ville ». Parallèlement, comme chacun sait, les difficultés d’accès aux soins vont croissant dans certains secteurs et les problématiques liées au vieillissement de la population sont de plus en plus prégnantes. Le projet de loi rédigé par les LDS, qui revendique représenter 430 000 professionnels de santé, repose sur l’idée que les pouvoirs publics doivent mieux prendre en compte les soins de ville et travailler beaucoup plus avec les libéraux.
Parmi les propositions clés : que les libéraux soient impliqués dans la définition et la cogestion de l’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) et que des Equipes de soins coordonnées autour du patient (Escap) soient mises en place sur le champ. Les LDS prônent aussi le décloisonnement entre les métiers – et donc une coordination entre les différentes conventions – et le développement de la télémédecine, avec un parcours de soins numérique, pour le patient. En plus de défendre la prévention sur le terrain, les Libéraux sont également prêts à s’imposer des exigences renforcées en matière de vaccinations obligatoires et de qualité des soins, moyennant un forfait spécifique pour financer à la fois l’équipement des locaux et laboratoires, et pour rémunérer l’implication des professionnels. Le “projet de loi” contient aussi des dispositions pour pénaliser les fake news en santé et décarboner les cabinets libéraux.