Pour refuser un poste sans froisser le recruteur désireux de vous embaucher, il faut évidemment faire preuve de tact, mais aussi, autant que possible, l’amener à comprendre votre position. Dans l’idéal, votre refus devra être perçu comme la décision adaptée, pour vous comme pour lui, dans le contexte du moment.
Quelques conseils pour y parvenir :
1. N’attendez pas pour informer le recruteur
Trivialement, c’est comme un pansement, cela s’enlève d’un coup. Laisser penser que vous atermoyez ou que vous n’assumez pas votre choix risque de ternir votre image professionnelle.
2. Motivez votre refus
Il peut tenir à des raisons professionnelles : vous cherchez un poste avec plus de responsabilités, à ce stade de votre carrière ; vous avez le souhait de vous spécialiser dans un type de patientèle et ce ne sera pas possible ici… Ou personnelles : le cadre de vie (trop rural, trop urbain) ne vous convient finalement pas ou ne sera pas propice à votre épanouissement familial. Ces explications, pour autant qu’elles soient sincères, doivent laisser penser au recruteur que vous n’auriez pas été bien dans cet emploi. Il vaut mieux une non-embauche qu’une démission dans les 3 mois !
2 écueils à éviter. Ne refusez pas un poste pour une raison que vous connaissiez depuis le départ et que vous avez tue, vous donneriez l’impression au recruteur de lui avoir fait perdre son temps. Tout n’est pas bon à expliciter : un désaccord sur les valeurs de l’entreprise ou un mauvais contact humain ne méritent pas d’être mentionnés.
3. Ne vous cachez pas
Si vous avez l’intention de rejoindre un concurrent ou de créer votre propre centre et que vous l’afficherez publiquement sous peu – sur les réseaux sociaux, sur votre propre site, dans la presse spécialisée – dites-le franchement en refusant le poste. Si vous motivez votre refus différemment et que votre interlocuteur découvre par hasard le fin mot, il peut en prendre ombrage.
4. Exprimez votre gratitude pour l’opportunité offerte
Même si ce qui vous a été proposé n’était pas à la hauteur de vos attentes, trouvez un argument pour qualifier positivement le poste que vous n’allez pas accepter ou la rencontre avec l’employeur : vous avez découvert une enseigne qui ouvre des perspectives intéressantes pour un audio (mais pas pour vous, cette fois), vous avez appris des choses ou passé un moment agréable en entretien…
5. Ne fermez pas la porte
A moins que vous ayez vraiment eu une impression détestable en entretien, gardez ouverte la possibilité de reprendre contact ultérieurement, de se croiser au Congrès des audioprothésistes ou à l’EPU, de se reparler, par exemple, si l’enseigne se développe dans la région où vous souhaitez exercer…
Mail ou téléphone ?
Pas de réponse toute faite ! Tout dépend de votre style, de votre aisance à l’oral, de la disponibilité de votre interlocuteur ou interlocutrice. Quel que soit le canal, vous devrez laisser l’impression que votre décision est pesée et que vous accordez de la valeur à la proposition d’embauche qui vous a été faite, au temps que l’on vous a consacré. Soyez bref et bien structuré dans votre discours, oral ou écrit.