Saluant l’inclusion de la prévention, au premier chef, dans les politiques de santé publique comme dans le nom du nouveau ministère (« de la Santé et de la prévention »), le Syndicat des audioprothésistes appuie la mise en œuvre de la 12e recommandation du rapport Igas-IGÉSR.
L’organisation professionnelle souligne de nouveau le retour sur investissement, pour les deniers publics, que représenterait une meilleure prise en charge des malentendants, en France comme dans le monde. Elle cite la nouvelle étude publiée dans le Lancet en janvier dernier, qui conclut que les investissements dans une stratégie intégrative des soins auditifs permettraient un gain considérable « d’années de vie sans incapacité », avec un rendement de l’ordre de 15 dollars économisés pour 1 dollar dépensé. Ce ROI pourrait s’élever à 1 pour 37 dans les pays à revenus élevés. La mission Igas-IGÉSR, bien que rédigé avant la parution de cette dernière étude, inclut la dimension prévention dans ses recommandations, sachant le « coût caché très important pour la société » de la perte d’audition non traitée. En toute logique, le SDA appelle les pouvoirs publics à se saisir dès à présent de la recommandation n°12 de ce rapport : « Lancer les travaux d’élaboration d’une stratégie pluriannuelle sur l’audition, intégrée dans la stratégie nationale de santé et le plan national de santé publique ». Il milite notamment pour « la définition d’un parcours de soins type et des modalités de prise en charge coordonnées entre les principales parties prenantes de la filière auditive : les médecins généralistes, les ORL, les audioprothésistes et les orthophonistes ».