Dans le cadre des politiques publiques destinées à lutter contre la perte d’autonomie, le Syndicat des audioprothésistes envisage une évolution de l’exercice du métier vers le modèle démo-géographique et déontologique des pharmaciens.
La Conférence des parties prenantes en santé annoncée par le ministre François Braun, consiste en une grande concertation entre septembre et décembre, devant déboucher sur des annonces début 2023. Dans ce cadre et en s’appuyant sur les recommandations du rapport Igas-IGÉSR sur la filière auditive, le SDA présente ses réflexions sur un possible rapprochement entre le mode d’exercice de l’audioprothèse et celui des pharmacies d’officine, qui « respectent une répartition démo-géographique, des règles déontologiques et un strict encadrement de la communication et publicité ». L’organisation professionnelle relève que, du fait de leur maillage territorial, les pharmaciens ont pu prendre toute leur part dans les programmes nationaux de dépistage et de vaccination anti-Covid.
Considérant l’augmentation prévisible du nombre de personnes âgées en perte d’autonomie, « ne serait-il pas pertinent d’envisager une évolution pour l’exercice des audioprothésistes et ses plus de 6 000 centres auditifs, installés, à l’instar des pharmacies, partout en France, au cœur des villes et des villages, vers le modèle d’organisation des pharmaciens ? », interroge le syndicat. Cette hypothèse figure effectivement, sous plusieurs occurrences dans le rapport de l’Igas : définition des compétences de l’audioprothésiste et des assistants, adoption d’un décret en Conseil d’Etat fixant les règles professionnelles, décret précisant le cadre de l’information et de la publicité. Le SDA y ajoute une possible régulation géographique des installations, sur le modèle appliqué aux infirmiers et kinés.