Ouïe Magazine
Publié le 29/09/2022

Dans son édition d’octobre 2022, le magazine 60 millions de consommateurs consacre un dossier de 7 pages aux aides auditives, dans lequel il pointe du doigt certaines pratiques constatées par un panel d’enquêteurs mystère dans des centres audio.

Après Que Choisir en février dernier, c’est 60 millions qui s’intéresse à cette fois à notre secteur. Son enquête* révèle « un fort pourcentage de satisfaction » (beaucoup de patients ont été surpris du temps qui leur a été consacré – environ une heure et jusqu’à une heure et demi – et ont jugé avoir été correctement informés). Elle apporte cependant quelques « importants bémols » à ce résultat positif.  Ainsi, dans 18 cas sur 69, il n’a pas été possible de vérifier que l’entretien et le devis ont été réalisés par un audioprothésiste D.E. (pas de mention du numéro Adeli sur le devis, ni port de badge). Les panélistes ont par ailleurs été peu souvent soumis à des tests auditifs complémentaires. L’audiométrie tonale n’a été réalisée que dans 42 cas et l’audiométrie vocale dans 24 cas. « Dans la plupart des cas », le devis normalisé était incomplet. Sur 69 devis, la fiche technique, obligatoire, n’a été jointe que 8 fois et le reste à charge était souvent mal indiqué. « Il semble que les garanties aient été, dans certains cas, difficiles à obtenir auprès des complémentaires santé au cours du rendez-vous », temporise l’article.

 

De fortes différences d’appareils et de prix pour un patient

En matière de prix et de produits conseillés, 60 millions constate des écarts importants, même si « tous les choix étaient adaptés ». Le magazine affirme que les tarifs des appareils MDD sont élevés alors même qu’ils devraient être moins coûteux. L’enquête dénonce également des « pratiques commerciales susceptibles d’éloigner les clients des modèles de classe I », notamment des commentaires laissant transparaître « un certain dénigrement » (dans la présentation orale ou les plaquettes d’information), que le magazine estime « injustifié », en citant l’enquête de l’ARDDS.

Enfin, l’article rappelle que, au-delà de l’appareil, « ce sont le réglage et le suivi qui font la correction ». Il indique à ses lecteurs que 3 séances de suivi sont prévues la première année et qu’il faut compter au moins une visite tous les 6 mois. 60 millions les informe également qu’il est possible de changer d’audio, même si « se faire accepter par un professionnel qui n’a pas réalisé la vente n’est pas toujours simple ». « Parfois, certains professionnels n’hésitent pas à facturer un forfait de suivi ou de réglage lorsqu’il s’agit de récupérer des clients qui ont payé moins cher ailleurs leurs appareils sans comprendre qu’ils payaient surtout moins cher la prestation de suivi, quasi inexistante… Alors attention aux fausses promotions ! », avertit le magazine.

 

*Pour ce comparatif, 19 enquêteurs mystère, 13 femmes et 6 hommes âgés de 37 à 80 ans (de vrais patients presbyacousique muni d’une ordonnance de leur ORL et d’un audiogramme), ont pris rendez-vous avec 3 à 4 audioprothésistes chacun. Au total, 69 devis ont été réalisés entre avril et juin 2022 : 14 à Paris, 23 dans le reste de l’Île-de-France et 32 dans d’autres régions.

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