Comme chaque année, la Mutualité française présente les évolutions des cotisations au sein de sa fédération et affirme que ces hausses sont modérées comparées à celles des dépenses de santé et de l’inflation.
Les données présentées sont issues de l’analyse des chiffres de 35 mutuelles représentant 18 millions de personnes couvertes. Leurs cotisations progresseront de 4,7 % en 2023 (+ 5,7 % pour les contrats collectifs et + 4,1 % pour les individuels), en-deçà de l’inflation moyenne constatée en 2022 : 5,9 %. La Mutualité souligne que la hausse des remboursements de soins par les mutuelles s’élève à 10,1 %, soit 49 € de plus par assuré depuis 2019. Cette augmentation est due aux rattrapages consécutifs aux confinements de 2020 et à la mise en œuvre de la réforme 100 % santé. Cette dernière a impliqué une dépense supplémentaire de 890 millions d’euros pour les mutuelles, la plus forte croissance concernant l’audioprothèse. Dans ce secteur, les remboursements ont continué à augmenter au 1er semestre 2022 : + 10,7 %.
La Mutualité française explique aussi que les hausses de cotisations sont modérées compte tenu de la progression de la taxation sur les contrats santé, qui a représenté 2,5 milliards d’euros en 2021, ainsi que de la taxe Covid. L’institution dénonce un « niveau de taxation injuste et injustifié au regard des rattrapages de soins après les confinements… Par ailleurs, en 2023, un transfert d’au moins 300 millions d’euros de l’Assurance maladie obligatoire vers l’Assurance maladie complémentaire est prévu ». Se référant au dernier rapport de la Drees sur la santé financière des Ocam, elle souligne que le résultat économique des mutuelles a été quasi-nul et que 81 % des cotisations sont reversées aux adhérents.