La Drees publie aujourd’hui une première évaluation de la capacité des Français à comprendre et utiliser les informations de santé.
L’ensemble des compétences et connaissances qui permettent à une personne de comprendre et d’utiliser efficacement les informations médicales est appelée “littératie en santé”. Pour la 1ère fois, celle-ci a été mesurée dans le cadre de l’Enquête de santé européenne (Ehis 2019) pour l’Hexagone. Le résultat est exprimé sous forme de score allant de 5 (pas de difficulté de compréhension) à 1 (très grandes difficultés). En France métropolitaine, 11 % environ des personnes ont un score inférieur à 3,5, la moyenne se situant à 4,3 mais 3,8 pour celles sans diplôme. Sans surprise le résultat est directement corrélé au niveau d’études et à la maîtrise de la langue.
1 tiers des personnes se disant en mauvaise santé ont du mal à comprendre les informations médicales
Le niveau de littératie en santé a évidemment une influence directe sur les inégalités sociales dans ce domaine, et il doit donc être pris en compte pour les réduire, souligne la Drees. Toutes choses égales par ailleurs, ce sont les 55-64 ans qui ont, en moyenne, le moins de difficultés de compréhension. La proportion de Français ayant du mal à interpréter les informations médicales croît à partir de 65 ans, et 75 ans est un seuil. Au-delà de l’âge, les personnes se déclarant en mauvais état de santé sont aussi celles qui ont les moins bons scores en littératie. La moyenne varie de 3,4 pour les 2 % de la population qui se disent en très mauvaise santé à 4,6 pour les 26 % ne déclarant aucun trouble. Cette tendance se retrouve pour les personnes atteintes de maladies chroniques.