L’Union nationale des professionnels de santé a mis en ligne hier les chiffres clés de son sondage sur les violences, qui a reçu plus de 3 500 réponses dont 74 audioprothésistes.
Concernant les grands constats, l’UNPS relève que 77,2 % des répondants indiquent avoir déjà subi des violences dans le cadre de leur travail, en grande majorité des agressions violences verbales, mais les violences psychologiques (plus de 30 %), matérielles et physiques sont fréquentes. Pour 65 % des professionnels concernés, les violences se sont produites au moins à 2 reprises au cours des 5 dernières années. Plus de 6 sondés sur 10 considèrent que le phénomène s’est amplifié sur cette période. Ces faits ne sont que peu déclarés : aucun signalement dans 73,4 % des situations. Quand ils le sont, c’est d’abord auprès des autorités de police ou de gendarmerie (près de 34 %), au Conseil de l’Ordre des professions concernées ou au prescripteur (près de 16 % dans les deux cas) et très rarement à la plateforme de l’Observatoire national des violences en santé (3 %).
Il existe un biais de genre dans les réponses données. Près de 3/4 des personnes ayant participé sont des femmes. On peut y voir l’expression de leur surreprésentation dans certaines professions médicales (sages-femmes) ou paramédicales (orthophonistes) ou un intérêt plus grand pour le sujet, ou encore émettre l’hypothèse que les professionnelles de santé sont plus souvent confrontées à la violence que leurs homologues masculins.
En conséquence, l’UNPS avance plusieurs propositions : mettre en place une solution numérique pour porter assistance aux professionnels de santé en cas de danger immédiat ; créer une aide à la vidéosurveillance pour les libéraux ; mener une campagne de communication grand public pour sensibiliser sur cette question ; donner aux professionnels de santé les moyens d’assurer le suivi des troubles psychiatriques.