L’émission conso de la RTBF, “On n’est pas des pigeons”, consacre un sujet aux prix des aides auditives en Belgique. De plus en plus de nos voisins seraient tentés de venir acheter leurs appareils en France pour plusieurs raisons.
L’article rédigé par la rédaction d’une émission quotidienne consacrée aux sujets de consommation pointe la disproportion des prix entre France et Belgique. Un appareil haut de gamme s’y vend entre 5 300 et 5 550 euros selon les journalistes, avec une prise en charge légèrement inférieure à 1 500 euros dans le système public. Comme en France, le prix couvre l’adaptation et le suivi. Celui-ci est inclus pendant 5 ans. Les “audiciens” sont, comme vous, tenus de proposer également des appareils intégralement remboursés, ce qui, selon nos confrères de la RTBF, n’est pas toujours le cas. Les audioprothésistes français sont présentés comme beaucoup plus transparents sur les gammes d’appareils et les prix.
Plus de transparence, moins de marges
Sur la question des prix, les journalistes belges ont constaté que les mêmes aides auditives (même fabricant, même marque, même modèle) étaient vendues nettement moins chères en France. Cela s’explique par des marges moins importantes pratiquées par les audioprothésistes français – c’est l’une des conséquences bien connues de la réforme 100 % santé – mais aussi grâce à une rationalisation des coûts dans les centres auditifs et des volumes qui permettent de négocier de meilleurs tarifs à l’achat.
Le fait que les malentendants belges, proches de la frontière mais pas seulement, regardent vers la France s’explique enfin par le fait que leurs aides auditives acquises ici peuvent être prises en charge par leur propre sécurité sociale, à hauteur de 75 % de ce qui serait remboursé si l’appareil avait été acheté en Belgique. Pour être couvert, il faut qu’il figure sur la liste officielle arrêtée par les autorités belges. Pour un même appareil, le reste à charge peut ainsi être plus que divisé par deux.
La possibilité de revaloriser la prise en charge des aides auditives a été mise à l’ordre du jour au Parlement belge il y a peu, précise l’article.