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Publié le 23/01/2024

 

Pour l’UFC-Que Choisir, la hausse de 10 % des cotisations des complémentaires santé, attendue cette année, est imputable aux décisions des autorités, gouvernement et Sécurité sociale, et aux Ocam eux-mêmes car leurs « taux de redistribution restent en moyenne très faibles, notamment en raison de frais de gestion trop mal maîtrisés ».

 

L’UFC-Que Choisir commence par mettre en cause la Mutualité française et les 8,1 % d’augmentation annoncés pour ses adhérents, car « comme à son habitude la Mutualité raisonne à “âge théorique constant” (…) ses chiffres ne tiennent pas compte des augmentations liées à l’âge ». L’association de défense des consommateurs estime que la hausse, en tenant compte du vieillissement, sera plutôt de 10 %. Selon les données qu’elle a collectées auprès des consommateurs, elle serait même supérieure à 10 % dans 80 % des cas, avec des disparités énormes. Certains assurés subiraient des augmentations de plus de 25 %. A moyen terme, l’évolution des cotisations est nettement supérieure à celle de l’inflation : « D’après nos relevés, pour un usager donné, cette nouvelle augmentation moyenne des mensualités représente plus de 40 % depuis 2018, contre 17 % pour l’inflation, soit plus du double ! ».

L’UFC-Que Choisir met en cause les décisions des pouvoirs publics, qui reportent des actes sur les complémentaires santé et « in fine c’est l’usager qui paie la facture ». Pour faire la lumière sur les taux de redistribution très différents d’un acteur à l’autre, l’association a épluché leurs sites et documentations, voire les a contactés pour obtenir le chiffre (qu’ils ont désormais l’obligation de publier). 7 sur 23 n’ont communiqué que leurs données 2022. Que Choisir publie cependant sur son site un très intéressant tableau qui montre un échelonnement de 86 % de redistribution (avec 10 % de frais de gestion) jusqu’à 65 %. Le pourcentage de frais dépasse, chez certains, les 25 %.

Hausses de cotisations des Ocam : Que Choisir pointe les responsabilités

Constatant que les frais de gestion stagnent autour de 20 % en moyenne et que le mouvement de concentration dans le secteur assuranciel n’a pas permis de les faire baisser, l’UFC-Que Choisir émet plusieurs revendications. Il insiste sur la nécessité d’améliorer encore la lisibilité des contrats et la transparence sur les taux de redistribution, mais aussi d’accentuer le suivi du périmètre des complémentaires et du 100 % santé, en concertation avec les représentants des usagers.

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