Une étude d’imagerie a récemment mis en évidence l’évolution du fonctionnement métabolique du cerveau, chez des personnes atteintes d’une déficience cognitive légère, certaines portant des aides auditives, d’autres pas.
Le lien entre le déclin cognitif et la perte d’audition, mais aussi celui entre la correction du déficit auditif et la prévention de la démence, ont fait l’objet de publications marquantes ces dernières années. Cependant, les mécanismes sous-jacents ne sont pas élucidés, ni les évolutions métaboliques qui ont lieu dans le cerveau.
Une recherche conduite par Natalie Quilala, sous le mentorat de Daniel Silverman, chef de la section d’imagerie nucléaire (au sein de la division d’imagerie translationnelle) de l’université de Californie (UCLA, Los Angeles), a consisté à comparer les images cérébrales de sujets présentant une déficience cognitive légère et une perte auditive diagnostiquée, corrigée ou non, dans le temps. L’imagerie, à 1 an d’intervalle, a montré un déclin métabolique dans certaines régions corticales. Le groupe de malentendants non appareillés a connu une baisse 1,5 fois plus rapide que celui des personnes appareillées. Après 2 ans, le panel non-équipé présentait une différence significative avec le groupe témoin (sans perte auditive diagnostiquée), tandis que les utilisateurs d’aides auditives ne présentaient pas de sur-déclin métabolique.
Les auteurs de l’étude concluent provisoirement que la perte auditive accélère l’évolution de la déficience cognitive chez les personnes qui en souffrent, mais que l’utilisation d’aides auditives peut freiner cette évolution.
Crédit visuel : Natalie Quilala, Stephen Liu, Helen Struble, Daniel Silverman, Université de Californie, Los Angeles, Los Angeles, Californie.