La Commission européenne a saisi, au cœur de l’été, la Cour de Justice de l’Union (CJUE) d’un recours contre la France pour défaut d’adoption de plans d’action contre le bruit.
Une directive européenne de 2022 impose aux Etats membres de l’Union d’établir des cartes indiquant l’exposition au bruit dans les grandes agglomérations, le long des axes ferroviaires et routiers principaux et autour des aéroports. Ces outils doivent, évidemment, permettre de prendre des mesures de réduction de la pollution sonore. Tous les Etats ne se conforment pas encore à cette obligation et la France fait partie des contrevenants malgré plusieurs mises en demeure de la Commission, ces 10 dernières années. L’institution a donc saisi la CJUE d’un recours contre notre pays. Elle rappelle que « le bruit provoque chaque année en Europe 11 000 décès prématurés et contribue à 41 000 nouveaux cas de cardiopathie ischémique (causée par un rétrécissement des artères du cœur) » et que « cinq millions de personnes souffrent également d’importants troubles chroniques du sommeil ».