L’Atlas de la démographie médicale réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins montre une légère augmentation du nombre de praticiens en activité, entre 2023 et 2024… Mais pas chez les ORL.
Globalement, le nombre de praticiens en activité a cru de 1,4% entre 2023 et 2024. La féminisation se confirme (51,8 % de femmes) ainsi que le rajeunissement : l’âge moyen des médecins en exercice régulier est de 48,1 ans contre 50,2 ans en 2010. 23 % des médecins ont plus de 60 ans. L’activité salariée (48,7 %) a détrôné l’exercice libéral, ce dernier restant en tête pour les médecins de plus de 60 ans. L’Atlas relève également ce que l’on constate sur le terrain : les inégalités territoriales se creusent.
Concernant les ORL en activité régulière au sens du Cnom*, leur nombre en valeur absolue a baissé sur 1 an, passant de 2 468 à 2 425 médecins en exercice (- 1,7 %). La densité moyenne pour la France entière est de 3 ORL pour 100 000 habitants. A titre de comparaison, elle est proche de celle des gériatres (3,4) mais inférieure à celle des ophtalmologues (5,9) ou des cardiologues (7,8).
On retrouve des évolutions défavorables dans de nombreux territoires, notamment les plus enclavés. Il n’y a plus d’ORL en activité régulière dans la Creuse, moins de 1 en Mayenne et en Guyane, toujours pour 100 000 habitants.
En densité, les départements et territoires qui ont connu les plus fortes baisses – supérieures à 50 % de perte – ces 15 dernières années sont : l’Allier (- 52,8 %), l’Ariège (- 50,4 %), l’Aveyron (- 57,3 %), la Charente (- 53,6 %), la Creuse, la Haute-Corse (- 52,8 %), la Haute-Marne (- 64,9 %), la Mayenne (- 66,6 %), la Meuse (- 58,1 %), les Hautes-Pyrénées (- 60,1 %), le Tarn, l’Yonne et la Guyane (82,3 %).
A l’inverse, on trouve une poignée de départements dans lesquels la densité est en croissance depuis 15 ans : la Vendée (2,9 %), le Morbihan (3,7 %), la Guadeloupe (4,3 %), l’Ardèche (6,8 %) et la Meurthe-et-Moselle (7,1 %).
La Saône-et-Loire, le Pas-de-Calais, la Loire-Atlantique, la Haute-Garonne, le Gard et La Réunion présentent une petite variation positive, entre 0,1 et 2 %.
Et quelques autres départements ont connu une réelle amélioration : le Gers (32,5 %), la Corrèze (34,5 %), la Charente Maritime (28,1 %), la Somme (18,2 %), L’Ille-et-Vilaine (15,9 %) et les Bouches-du-Rhône (10,5 %).
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- Cartes et graphiques issus de l’Atlas de la démographie médicale au 1er janvier 2024. Tome 2. Approche territoriale des spécialités médicales et chirurgicales.
*Hors cumul emploi-retraite et activité intermittente.
