Le programme de l’EPU est désormais finalisé. Vous pouvez le retrouver
et vous inscrire sur le site Audioepu.com.
Rendez-vous de la formation depuis toujours, l’Enseignement post-universitaire est devenu un évènement de la profession connecté à l’actualité. Matthieu Del Rio, président du Collège national d’audioprothèse, nous en dit plus sur les points forts du programme des 29 et 30 novembre à La Villette (Paris).
Que voulez-vous souligner dans cette édition ?
Nous avons fait évoluer l’EPU vers un modèle qui va perdurer, je pense. Le programme concocté par Nicolas Wallaert repose sur des prises de parole plus courtes, plus dynamiques. On a revu l’organisation des espaces pour gagner de la place. La convivialité est très importante pour moi. Les pauses déjeuners seront vraiment des temps d’échanges entre audioprothésistes, étudiants, enseignants. Nous continuons à proposer un dîner de l’EPU. En 2023, nous étions entre 150 et 200 ! Il y aura, cette année, un gros volet politique. Lionel Collet, président de la Haute autorité de santé, prononcera le discours inaugural. Nous organisons une table ronde sur les formations étrangères : “quelles solutions pour assurer la qualité des soins au bénéfice final des patients ?”, avec David Gélinas, président de l’Ordre des audioprothésistes du Québec, Brice Jantzem, président du SDA, Jordi Serra, vice-président de l’Association nationale des audioprothésistes espagnols, et des représentants des pouvoirs publics.
Pourquoi avoir choisi ce sujet politique ?
Il a souvent été traité mais en pointillés. Nous allons aborder les enjeux des autorisations d’exercice au sens large, au carrefour de l’enseignement et de la protection des patients. In fine, il faudrait pouvoir mieux évaluer la qualité des pratiques des audioprothésistes tout au long de leur vie professionnelle. Il y a des autorisations d’exercice vertueuses, entre la France, la Belgique, le Québec (où ils manquent d’audioprothésistes !) par exemple. D’un autre côté, il y a des formations de moindre qualité. Peut-être une partie de la solution viendra-t-elle de l’Espagne elle-même, parce que leurs formations officielles souffrent d’une perte d’attractivité à cause de cette offre parallèle, distancielle.
A l’ouverture de l’EPU, les noms de 6 nouveaux collégiens et collégiennes retenus après un grand oral, seront annoncés. Un 1er agrandissement du Collège qui passera, à terme, de 40 à 50 membres.
Vous avez été le premier à vous positionner ouvertement en faveur d’un Ordre des audioprothésistes, désormais soutenu par la Fnea, le SDA, les Ordres de 7 professions de santé et le CNP d’ORL. Quelles sont les chances d’aboutir à cette création, qui nécessite une loi ?
Il faut que la proposition soit portée par des parlementaires, dans un texte transpartisan, consensuel. Avec l’explosion des fraudes, je vois mal comment on peut s’opposer à l’idée d’un Ordre pour mieux cadrer notre profession : les bonnes pratiques, ce n’est pas suffisant. Sur une niche parlementaire, avec un alignement des planètes, ce projet est réalisable. Il faut pousser l’idée et que chacun y apporte ses amendements. J’y crois !