Le président du Conseil national professionnel d’ORL et CCF, Michel Mondain, a pris la plume pour regretter le préambule de ce 1er avenant, qui évoque à demi-mot la possibilité pour les ORL de prescrire à partir de tests réalisés par les audioprothésistes.
En effet, le préambule de l’avenant qui entrera en vigueur le 1er janvier, mentionne « l’usage qui pourrait être fait, par les prescripteurs médicaux d’aides auditives, des actes réalisés par les audioprothésistes – audiométries et otoscopies notamment – pour appui de ces prescriptions ». Il n’est question que de « proposer et travailler régulièrement ». Mais le CNP d’ORL a toujours affirmé que le prescripteur devait être le testeur, suivant en ceci la lettre de la loi. Il se déclare donc « fortement surpris » de ce préambule, qui n’évoque aucune concertation avec les ORL. Il souhaite que ce texte soit amendé.
« Le CNP ORL reste à disposition de tous les acteurs pour un travail collaboratif n’ignorant aucune partie, à l’image de ce qui se construit autour de nombreuses thématiques : accessibilité aux soins en zone sous dense, protection de nos ainés en EHPAD, formulation de bonnes pratiques pour la prise en charge des surdités du sujet âgé, promotion d’un Ordre des audioprothésistes, ou encore mise en place de registres pluriprofessionnels de pratique visant à améliorer le parcours de soins du patient appareillé », conclut-il. Le Conseil professionnel reformule donc une position connue. On notera que si des réflexions interprofessionnelles ont bien été initiées sur les thématiques qu’il cite, dont la prise en charge des personnes en EHPAD, elles n’ont pour l’heure débouché sur aucune action concrète.