Le 45ᵉ Congrès des audioprothésistes se déroulera les 20 et 21 mars au Palais des Congrès de Paris. Brice Jantzem, président du SDA, et Stéphane Gallégo, vice-président, nous en détaillent les points saillants.
L’événement s’inscrit cette année dans un contexte particulier, marqué par le récent dépôt d’une proposition de loi visant à créer un Ordre pour la profession et des dissidences syndicales qui ne se cachent plus. Son programme s’inscrit toujours dans une approche à 360°, englobant les enjeux scientifiques, réglementaires et professionnels avec, pour la première fois, un volet dédié aux assistant·es.
Comment se présente ce 45ᵉ Congrès des audioprothésistes ?
Stéphane Gallégo : Il réunira cette année une cinquantaine d’exposants. Tous les fabricants ont répondu présent et, comme l’année dernière, nous soulignons la variété de l’offre, avec notamment des sociétés de services (assureurs, éditeurs de logiciels…). La grande nouveauté du Congrès est bien sûr son ouverture aux assistant·es, avec un programme spécifique.
Ce nouveau public va-t-il saisir cette opportunité ?
Brice Jantzem : Nous ne misons pas dès cette année sur une forte participation de leur part, car c’est une première. Les audioprothésistes devront choisir entre leur propre venue et celle de leur collaboratrice, s’ils ne veulent pas fermer leur centre. Mais ce n’est pas grave, cette section se développera au fur et à mesure. Quoi qu’il en soit, cette évolution est très importante pour nous, car nous voulons valoriser cette profession, à qui nous consacrons une dizaine de conférences : rôle, formation, vente d’accessoires ou d’assurances, etc. Car tout cela, de plus en plus, relève des missions des assistant·es.
Nous constatons cette année l’absence de plusieurs grandes enseignes. Comment interprétez-vous ces désaffections ?
B.J. : Les prises de position du SDA, que ce soit sur l’exercice itinérant, la publicité ou la création d’un Ordre, ne conviennent pas à certains réseaux qui voudraient faire de nous des concessionnaires de marque. Les absents évoquent aussi des raisons budgétaires. Mais peut-être souhaitent-ils que leurs audioprothésistes ne soient pas trop informés sur les nouveautés produits afin de garder la main sur la sélection des fournisseurs, alors que la loi précise clairement que c’est à l’audioprothésiste de choisir l’appareillage pour son patient.
Ces enseignes craignent que nos actions leur fassent perdre de l’influence sur leurs salariés. Mais si ces audioprothésistes n’ont pas la liberté de leurs commandes, leur absence ne changera rien pour les fabricants. Je souligne en parallèle que les enseignes et centrales d’indépendants – Dyapason, Audition Conseil, Sonance, CDA, AudioLibre, etc. – restent fidèles au Congrès. Nous sommes confiants !
Rendez-vous pour le couper du ruban !
Jeudi 20 mars à 9h
Le Congrès sera inauguré par le Dr Marie-José Fraysse, ORL spécialiste des vertiges et des pathologies auditives, et par Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes. Les deux personnalités interviendront à la suite de Brice Jantzem, président du SDA, en ouverture des conférences.