A l’occasion de la publication de son rapport annuel, Sensorion a communiqué un point d’avancement de ses différents travaux de recherche.
Au cours de l’année, la société de biotechnologie a poursuivi le développement de plusieurs thérapies géniques, notamment le SENS-501 destiné à traiter les surdités liées à un déficit en otoferline. Autorisé en janvier 2024, l’essai clinique Audiogene s’est concrétisé en septembre avec l’administration à un premier patient. Le recrutement de la seconde cohorte doit s’achever dans le courant du 1er semestre 2025, un séminaire en ligne sera alors organisé pour présenter de nouvelles données. Parallèlement, Sensorion poursuit son programme de thérapie génique GJB2-GT, qui cible plusieurs formes de surdité liées aux mutations du gène GJB2. Une preuve de concept a été présentée en octobre 2024 et les études réglementaires sont en cours en vue d’une soumission d’essai clinique au premier trimestre 2026.
La société développe par ailleurs SENS-401 pour prévenir et traiter la perte auditive. Un essai de Phase 2a mené avec Cochlear a montré que la réduction de la perte auditive résiduelle était plus marquée chez les patients implantés traités par SENS-401 que dans le groupe témoin, avec 40 % des participants conservant une audition complète contre 0 % dans le groupe contrôle. Un autre essai, Notoxis, explore l’utilisation de la même molécule pour prévenir l’ototoxicité induite par le cisplatine. Le recrutement des patients a été achevé en mars 2025 et des résultats sont attendus d’ici la fin de l’année.
« Nous abordons l’année 2025 bien préparés, afin d’exécuter notre plan de développement clinique et de croissance de l’entreprise. »
Nawal Ouzren, directrice générale de Sensorion
Sur le plan financier, Sensorion a levé 65,5 millions d’euros au cours de l’année grâce à deux augmentations de capital auprès d’investisseurs institutionnels spécialisés dans le secteur de la santé. La trésorerie disponible s’établit à 77 millions d’euros à fin décembre 2024 (vs 37 M€ un an auparavant), garantissant un financement des activités jusqu’à la fin du premier trimestre 2026. Les dépenses de recherche et développement ont progressé de 13 % pour atteindre 25,7 millions d’euros, tandis que les frais généraux se sont élevés à 9,4 millions d’euros. La perte nette pour l’exercice s’établit à 26 millions d’euros, contre 22,1 millions en 2023.