Le président du Syndicat national des médecins spécialisés en ORL et chirurgie cervico-faciale a publié une analyse détaillée de la proposition de loi contre les déserts médicaux portée par le député de la Mayenne (Socialistes et apparentés) Guillaume Garot.
Le SNORL, par la voix de Nils Morel, se montre très critique à l’égard de cette PPL, dans le sillage du Conseil national de l’Ordre des médecins et de l’essentiel des syndicats de médecins libéraux et hospitaliers. La proposition de loi Garot contient notamment : la création d’une autorisation préalable à l’installation, délivrée par l’ARS, une limitation du temps cumulé de remplacements dans la carrière d’un médecin, la fin de la majoration des tarifs pour les patients n’ayant pas de médecin traitant et une facilitation de l’exercice pour les médecins diplômés hors UE. Elle comprend aussi des dispositions techniques autour de l’évaluation des besoins, de l’organisation des études de médecine, mais aussi en soins infirmiers (rétablissement du concours car le taux d’abandon a beaucoup augmenté depuis l’instauration de Parcoursup)…
L’opposition du Conseil national de l’Ordre des médecins porte principalement sur les contraintes que cette PPL veut imposer à l’installation des médecins, qu’il assimile à un « combat contre la médecine territoire » et « une faute ».
« Le SNORL est vivement opposé à cette proposition de loi et nous considérons qu’elle est pénalisante, contreproductive et contribuerait à dégrader in fine l’offre de soins en médecine libérale, entrainant irrémédiablement une dégradation de l’offre de soins hospitalière », explique l’organisation, tout en précisant que « chacun est libre de ses opinions politiques, de soutenir la grève, manifester, participer au fonds de solidarité ».
