Ouïe Magazine
Publié le 19/03/2020

Contrairement à une rumeur qui a pu circuler, les audioprothésistes ne font pas partie des professions prioritaires pour la délivrance des masques FFP2 et chirurgicaux en pharmacie. Mise au point.

La Direction générale de la santé (DGS) a publié hier après-midi une information concernant le nouvel envoi de masques chirurgicaux et FFP2 aux officines, destiné à couvrir les besoins des deux prochaines semaines. Un schéma de délivrance est mis en place pour la distribution aux professionnels de santé. Les audioprothésistes ne sont pas concernés.

 

Avant la parution de cette information officielle, une réunion par vidéo-conférence avait eu lieu, entre le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPS), Philippe Besset, des membres du Centre national des professions libérales de santé (CNPS), dont Luis Godinho est l’un des vice-présidents, des représentants des auxiliaires médicaux, des entreprises du médicaments (LEEM) et de la direction du Snitem. Au cours de cette cellule de crise, il a été décidé que les professionnels de santé seraient informés du schéma de délivrance des masques et du fait que les pharmaciens s’y conformeraient obligatoirement. Constatant en fin de journée que des informations erronées sur le sujet commençaient à circuler les réseaux sociaux, Philippe Besset a rappelé que les professionnels de santé ne figurant pas sur la liste établie par la DGS ne devaient pas se rendre en pharmacie. Luis Godinho, président de l’Unsaf, insiste pour que les audioprothésistes respectent cette préconisation. Nous sommes dans un contexte de pénurie de masques, les personnels soignants de première ligne en manquent, il est donc logique qu’une liste impérative de priorité ait été établie. Concrètement, les audioprothésistes ne pourront acquérir de masques durant, au minimum, les deux semaines à venir.

Schéma de délivrance des masques

Dans les zones d’exposition à risque* l’ordre de délivrance des masques est le suivant – en quantités rationnées : médecins, biologistes médicaux et IDE ; pharmaciens ; sages-femmes ; masseurs-kinésithérapeutes « pour la réalisation des actes prioritaires et non reportables » ; chirurgiens-dentistes pour « assurer les soins les plus urgents » ; services d’aide et de soins à domicile « pour assurer les visites prioritaires » ; prestataires de service et distributeurs de matériel pour « assurer les visites prioritaires ».

Dans les autres régions l’ordre est assez similaire : médecins (généralistes ou autres spécialités particulièrement exposées), infirmiers et pharmaciens.

 

 

* Au 18 mars 2020 : Ain, Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Loire, Rhône, Savoie, Côte d’Or, Doubs, Haute-Saône, Territoire de Belfort, Saône-et-Loire, Bretagne, Morbihan, Corse, Corse-du-Sud, Haute Corse, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Marne, Meuse, Meurthe et Moselle, Moselle, Vosges, Aisne, Oise, Somme, toute l’Ile-de-France (Essonne, Hauts-de-Seine, Paris, Seine-Saint-Denis, Seine et Marne, Val d’Oise, Val de Marne et Yvelines), Calvados, Lot-et-Garonne, Aude, Hérault, Bouches-du-Rhône. Mise à jour de la liste consultable sur le site de Santé publique France.

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