L’association des plateformes santé (APFS) récemment créée a synthétisé les données de ses membres pour légitimer leur place dans le 100 % santé.
L’APFS défend la place des réseaux de soins dans la réforme en insistant sur le fait que, par leur truchement, « la prise en charge par tiers-payant est la règle aussi bien pour l’activité à tarif encadré que pour celle restée à tarif libre dans chacun des trois secteurs concernés ». En s’appuyant sur les chiffres de ses membres fondateurs – Carte Blanche, Itelis, Kalixia, Santéclair et Sévéane – elle insiste donc sur les restes à charge constatés depuis l’entrée en vigueur du 100 % santé.
Concernant l’audioprothèse, l’association s’arrête à un premier constat : les ventes ont fait un bond spectaculaire, pouvant aller de 40 à 105 % sur les 3 premiers mois de l’année. Parmi elles, les appareils de classe I représentent entre 28 et 37 % des prises en charge dans les réseaux de soins.
En optique, « le panier 100 % santé a été très peu utilisé en 2020 », d’après l’APFS qui souligne que, via les réseaux de soins, 48 à 81 % des prises en charge ont été sans frais pour le patient, y compris sur le panier libre dans 27 à 53 % des cas. Elle ajoute que le reste à charge moyen a augmenté pour les montures, en raison du plafonnement des remboursements à 100 € dans les contrats responsables des Ocam ; leur tarif se situe, dans les réseaux de soins, entre 126 et 131 €.
Pour ce qui concerne le secteur dentaire, l’APFS se contente d’indiquer que les couronnes posées dans les cabinets faisant partie des réseaux de soins en 2020 ont majoritairement relevé du 100 % santé (53 à 70 % des prises en charge) contre 11 à 19 % pour le panier modéré et 14 à 36 % pour celui à tarif libre.