De plus en plus d’entreprises, toutes tailles confondues, se lancent dans une démarche RSE (Responsabilité sociale et environnementale) pour des raisons éthiques mais aussi pour leur image employeur. Une tendance accentuée par la pression de candidats en quête de sens au travail.
Ethiques, équitables, labellisées, classées… Pas toujours facile d’y voir clair au milieu des affirmations qui fleurissent sur les sites des entreprises. « De nombreuses entreprises sont dans le “dire”, mais pas forcément dans le “faire”, explique Laurent Bilger, président de l’agence conseil en RSE et communication stratégique Be Hearty. Pour se démarquer, il va falloir démontrer plutôt que se contenter de montrer, en se basant sur des données fiables ».
Normes et labels
Les entreprises cotées en bourse, celles qui comptent plus de 500 employés ou dont le chiffre d’affaires excède 100 millions d’euros ont l’obligation de publier chaque année un reporting extra financier (dit rapport RSE) dans lequel elles listent leurs actions.
Et pour les autres ? « Les certifications ISO évaluent avec rigueur certains aspects de la RSE : ISO 26000 (RSE globale), ISO 50001 (énergie) et ISO 9001 (management), précise Laurent Bilger. On peut également regarder du côté du SBT (Sciences Based Target), un regroupement de méthodologies permettant d’identifier des objectifs ‘sciences based’ sur lesquels s’engage l’entreprise dans le but de maîtriser sa trajectoire carbone ».
Qualité de vie au travail
Bien qu’on ait parfois tendance à occulter le volet sociétal du processus RSE, les ressources humaines n’en sont pas exclues du processus. L’Afnor attribue deux labels (“Diversité“ et “Egalité professionnelle”) aux entreprises qui s’engagent à prévenir les discriminations et à promouvoir la diversité.
Du côté de la qualité de vie au travail (management, équilibre vie professionnelle/vie privée, parité…), les classements venant récompenser les “best practices” ont fleuri ces dernières années. Le plus connu est Best Place to Work, qui distingue les entreprises « où il fait bon travailler » au terme d’un audit externe mené chaque année. Autre exemple : le classement du Top Employers Institute, qui certifie les entreprises dont les conditions de travail sont exemplaires. Ces classements ne sont peut-être pas parfaits, mais ils ont le mérite de ne pas s’appuyer que sur du déclaratif.