En réponse au gouvernement qui souhaite que les complémentaires santé n’augmentent pas leurs cotisations, la Mutualité française affute ses arguments autour de l’idée que les mutuelles n’ont pas fait d’économies dans le cadre de la crise sanitaire.
Le communiqué de la Fédération nationale de la Mutualité française souligne que la baisse des prises en charge en 2020 a été plus que compensée par la réforme de la CSS et la taxe Covid. En outre les mutuelles effectuent des remboursements plus importants dans le cadre de la réforme 100 % santé (+ 140 millions d’euros). Elles affirment enregistrer, en tout, un « supplément de dépense de l’ordre de 280 millions d’euros » sur 2020/2021. Du côté de leurs frais de gestion, souvent pointés du doigt, la Mutualité française affirme que ses adhérents les ont fait baisser de 2 % par an depuis 2 ans et que leurs marges, en tant qu’organismes à but non lucratif, sont limitées à 2 %.
Ces données mises bout à bout amènent la FNMF à déclarer que : « si les cotisations devaient augmenter en 2022, ce serait pour faire face à l’augmentation des dépenses de santé des Français, avec l’objectif de maintenir au plus bas le reste à charge ». Elle en profite cependant pour demander une nouvelle fois un allègement des taxes. « Il est quand même étonnant que la couverture santé soit trois fois plus taxée que le hamburger », a souligné Éric Chenut, le nouveau président de la Mutualité Française.