L’Union nationale des professionnels de santé interpelle les pouvoirs publics sur les conditions de mise en œuvre du tiers payant complémentaire, jugeant que « les professionnels de santé doivent conserver le libre choix de leurs outils ».
Rappelant que différents textes législatifs et règlementaires ont imposé aux complémentaires santé de proposer (pour les contrats responsables) le TP sur les prestations relevant du 100 % santé, l’UNPS estime que le maintien d’une « qualité efficiente de soins passe par la liberté, pour les professionnels de santé libéraux, de choisir leur environnement de travail ». L’organisation déplore que l’Inter AMC ait élaboré seule le cahier des charges établissant les démarches et données utilisées dans le cadre du tiers payant complémentaire. L’Union estime que, ce faisant, « les complémentaires santé sont en train d’imposer de manière unilatérale leurs procédures aux professionnels de santé, en intégrant leurs normes dans les logiciels de gestion ». Sachant que la LFSS 2022 a prévu un encadrement des services numériques pour le tiers payant intégral sur le 100 % santé, l’UNPS demande à être associée à l’élaboration du décret en question. Plus largement, elle réclame une convention nationale avec l’Union nationale des complémentaires santé (Unocam) sur le tiers payant complémentaire, afin d’éviter « la construction, par les mutuelles, de réseaux de soins non désirés ».