L’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam) vient de publier les résultats du 1er volet de son baromètre consacré à la réforme.
L’enquête conduite avec la Fédération nationale de la Mutualité française, France Assureurs (ex-FFA) et le Ctip auprès des organismes complémentaires établit des comparaisons 2021/2019. Sans surprise, le remboursement moyen par les Ocam est en progression. Dans le détail, le baromètre fait apparaître que :
– Le reste à charge moyen sur les aides auditives est en chute de 282 € par personne, passant de 47 % à 38 %. Sur ce poste, le financement se divise en : + 98 € pour l’AMO, + 91 € pour les Ocam et une diminution de la dépense de 94 € par assuré. Le taux de recours connaît aussi une importante amélioration, « le nombre de bénéficiaires consommants augmente de 51 % et le nombre d’audioprothèses remboursées de 67 % » (la proportion d’appareillages binauraux progresse également). Par comparaison, le RAC moyen est en hausse en optique (de 40 €) et en forte baisse en dentaire (12 points soit 75 € par patient).
– Les Ocam ont financé 56 % des dépenses sur les 3 secteurs concernés 100 % santé au 1er semestre 2021 (4,2 milliards d’euros) vs 53 % en 2019. Leurs remboursements progressent de 29 %, près de 1 milliard d’euros. L’Unocam estime ainsi que « les Ocam voient leur rôle de principal financeur conforté ». Pour les aides auditives, les complémentaires ont couvert 45 % de la dépense au 1er semestre 2021 (+ 5 points vs 2019), soit une augmentation de 64 %.
– 31 % des remboursements dans les 3 secteurs concernant des offres sans reste à charge, ce qui correspond à 1,3 milliard d’euros sur les 4,2 milliards de dépenses totales. Pour les aides auditives, 31 % des prises en charge relèvent du panier 100 % santé (contre 51 % des actes en dentaire et respectivement 5 et 7 % pour les montures et les verres en optique). Les Ocam couvrent 72 % des dépenses pour les paniers sans reste à charge (78 % en dentaire et 80 % en optique).
Selon Marc Leclère, président de l’Unocam, le succès du 100 % santé « a été rendu possible grâce à l’engagement des organismes complémentaires qui assurent la majeure partie du financement de la réforme ».