Ouïe Magazine
Publié le 24/01/2022

 

Les autrices du récent article publié par le magazine Que Choisir auraient tout intérêt à prendre connaissance du billet très fouillé publié par l’audioprothésiste Xavier Delerce.

 

Sous le titre « Mesures objectives d’aides auditives. Comprendre et interpréter les indices d’intelligibilité et de qualité », Xavier Delerce revient sur les tests réalisés par Que Choisir sur les aides auditives de classes I et II, questionnant la possibilité même de comparer et à quelles conditions, comme il l’avait déjà fait il y a 2 ans. Il affirme, a priori, qu’une analyse comparative peut être légitime, même pour un produit de santé aussi « opérateur dépendant » que les appareils auditifs.

L’audioprothésiste décline, exemples à l’appui, les modèles mathématiques de l’audition, les indices de prédiction d’intelligibilité, de qualité sonore et de perception vocale… Cette mise en contexte du protocole de tests utilisé par Que Choisir lui permet d’expliquer les constats du magazine (performances dans le bruit minorées par l’utilisation d’une version ancienne de l’HASPI) et de les critiquer : « sauf en cabine anéchoïque, aucun des bruits utilisés par QC n’a la même densité spectrale de niveau que le signal. Le RSB n’est donc certainement pas égal à toutes les fréquences, avantageant ou défavorisant les aides auditives dans telle ou telle zone fréquentielle. Ce n’est scientifiquement pas acceptable et ne passerait aucun comité de lecture d’une publication. Et donc totalement non-reproductible ». Il rappelle également – ce que les audioprothésistes savent évidemment – que la dimension humaine de la prise en charge, les variations individuelles des audiogrammes, mais aussi le choix de l’embout ont des impacts directs sur les résultats obtenus. Le billet de Xavier Delerce revient sur le principal biais de l’approche de Que Choisir : effectuer un comparatif sur les réglages « de base » des aides auditives, alors même que c’est la possibilité d’aller bien au-delà qui caractérise les aides auditives de classe II et constitue leur valeur ajoutée.

 

Xavier Delerce adresse ses remerciements à Franck Leclere, Luc Forest, David Colin, Balbine Maillou, Christophe Lesimple.

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