La Fédération étudiante est revenue sur les principales recommandations formulées dans le rapport Igas-IGÉSR en matière de formation, rappelant ses positions initiales.
La fédération est évidemment impatiente de voir mise en œuvre la réingénierie « plus que nécessaire » du diplôme, puisqu’elle a été initialement fondée dans ce but. Elle soutient bien évidemment les recommandations de l’Igas-IGÉSR concernant l’achèvement de l’universitarisation de la formation, par la reconnaissance du grade licence au diplôme et le développement de masters spécialisés, notamment pour la prise en charge de publics spécifiques (enfants), le réglage d’implants…
Des décloisonnements à inventer
La Fnea salue également la possibilité de décloisonnements entre les formations paramédicales par des enseignements communs et/ou l’intégration du cursus en audioprothèse dans une mention de licence plus vaste, « Sciences pour la santé », réunissant plusieurs parcours tout en permettant à chaque étudiant d’obtenir le DE ou le certificat correspondant à la profession souhaitée. L’Université Paul Sabatier de Toulouse, à laquelle est rattachée l’école de Cahors, est d’ailleurs lancée dans une expérimentation de 5 ans qui vise à mutualiser le socle de plusieurs formations paramédicales… Ce tests grandeur nature fertilise les réflexions dans les autres écoles d’audioprothèse, ont relevé les rapporteurs de l’Igas. Ils ont aussi envisagé la création d’une passerelle : des étudiants en santé, dans les filières paramédicales ou d’autres cursus scientifiques (écoles d’ingénieurs intégrées, par exemple) ayant validé au moins 60 crédits ECTS pourraient intégrer directement la 2e année d’école d’audioprothèse.
La Fnea prend acte des propositions du rapport pour harmoniser les modalités de stage sur le territoire, à la fois dans le cadre de la formation initiale et dans celui des mesures compensatoires pour les diplômés à l’étranger, ainsi que de la création d’une liste unique des maîtres de stage.
L’augmentation des quotas : une solution “de recours” imprécise
Enfin, concernant les quotas d’étudiants à admettre en 1ère année, la fédération reste sur sa position. Elle rappelle qu’actuellement « le CNA et la Fnea considèrent que le nombre d’audioprothésistes en France est adapté au nombre de patients et qu’un relèvement du quota n’est pas nécessaire ». Elle s’interroge donc sur les fondements du relèvement temporaire (de 150 à 200 étudiants) recommandé par l’Igas et réaffirme que « une enquête de l’ONDPS (Observatoire national de la démographie des professions de santé) serait nécessaire et plus pertinente que des solutions de secours imprécises pour répondre à la demande actuelle ».