Une nouvelle méta-analyse, publiée la semaine dernière, vient objectiver les risques pris par les jeunes, dans le monde, uniquement en raison de leurs pratiques d’écoute.
Cette vaste revue de littérature scientifique (33 études internationales portant sur des personnes de 12 à 34 ans ont été incluses) a été réalisée par 6 chercheuses et chercheurs, dont Shelly Chadha de l’OMS. L’article montre que l’audition de très nombreux jeunes adultes et adolescents est mise en danger par leurs pratiques : cela représente entre 670 millions à 1,35 milliard d’individus dans le monde. Les auteurs et autrices ont retenu comme critères des comportements « non safe » une écoute au casque ou avec des écouteurs supérieure à 80 dB LAeq ou une fréquentation de lieux de divertissement bruyants une fois par mois ou plus.
Dans le monde, 23,81 % des publics considérés s’exposeraient à un risque de perte auditive par leurs pratiques d’écoute individuelles. 48,2 % des 12-34 ans seraient soumis à des niveaux sonores dangereux par leur participation à des divertissements bruyants. Dans un cas comme dans l’autre, les jeunes publics reçoivent fréquemment des intensités situées entre 104 et 112 dB.