Les services de l’Assurance maladie surveillent de près les données relatives aux rendez-vous de suivi post-appareillage, encadrés par l’arrêté de 2018. Des courriers envoyés aux centres audio leur indiquent le nombre de séances de contrôle effectuées et des délégués visitent les points de vente pour leur rappeler leurs obligations de télétransmission.
En 2021, les pouvoirs publics ont formulé aux organisations professionnelles leurs inquiétudes vis-à-vis du faible nombre de télétransmissions des prestations de suivi, évoquant même une possible remise en cause de l’indissociabilité si la situation n’évoluait pas. Les rendez-vous de contrôle sont en effet réglementés par l’arrêté de 2018, qui prévoit (a minima) des séances aux 3ème, 6ème et 12ème mois après la délivrance de l’aide auditive, ainsi que leur enregistrement via télétransmission.
Les résultats obtenus semblent toujours en-deçà des attentes. L’Assurance maladie a en effet envoyé un courrier aux centres leur indiquant le nombre de rendez-vous effectués par patient. Un certain nombre de laboratoires ont également reçu la visite de délégués chargés de rappeler aux équipes les modalités à respecter en matière de suivi. « Si ce n’est pas fait, la troisième couche pourrait être répressive. Il faut être propre », avertit Stéphane Gallégo, vice-président du SDA. Richard Darmon, président du Synea, juge quant à lui que l’heure n’est pas encore aux sanctions. « La Cnam commence à utiliser les chiffres de télétransmission des prestations, qui sont effectivement faibles chez certains. Elle nous avait avertis. Mais, pour le moment, cette démarche est plutôt faite dans un objectif pédagogique : l’Assurance maladie ne met pas forcément en doute la réalité des prestations. Elle a plutôt en tête que les audios ne remontent pas ces informations. »